Yemen

Au Yémen, un nouveau raid de drone a ciblé un tanker dans le port d’Al-Dhaba. Il s’agit d’un autre raid sur le même port où les pétroliers étrangers viennent se fournir en hydrocarbures. Pour Sanaa, il est temps de mettre un terme à cette rapine qui prive le peuple yéménite de ses richesses.

Des images ont été diffusées samedi par Al-Masirah, chaîne d’information yéménite basée à Sanaa, d’une « fosse commune contenant des dizaines de victimes africaines tuées par les gardes-frontières saoudiens ». Ces images montrent des gardes-frontières saoudiens filtrant des dizaines de migrants éthiopiens, qui auraient été capturés avant leur assassinat. Selon Amnesty international, des milliers de migrants éthiopiens travaillaient dans le nord du Yémen, pour payer leur passage en Arabie saoudite.

Après avoir multiplié les mises en garde contre le pillage des ressources pétrolières yéménite, l’armée de Sanaa a joint le geste à la parole en empêchant par des frappes de drones l’accostage d’un tanker dans le port de Daba.

Les forces armées yéménites ont appelé les investisseurs des Émirats arabes unis et d’Arabie saoudite à transférer leurs investissements vers un autre pays.

Abdulaziz ben Habtoor, Premier ministre de Sanaa, a déclaré que « le Yémen a le dernier mot sur la porte du détroit de Bab al-Mandab et ne permettra pas que la mer Rouge soit transformée en lac israélien ».

Hans Grundberg, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, a appelé lundi à prolonger davantage et à étendre la trêve dans ce pays.

La compagnie pétrolière yéménite à Sanaa a annoncé que « la coalition de l’agression» saoudo-américaine a saisi un navire pétrolier transportant plus de 20 000 tonnes d’essence, malgré l’obtention des permis nécessaires.