La compagnie pétrolière yéménite a publié mardi un communiqué confirmant que « la coalition d’agression, dirigée par Washington, s’empare du navire pétrolier Princess Halima, qui transporte 23 920 tonnes d’essence ». La même source ajoute que « la coalition avait saisi le navire, Princess Halima, malgré son inspection et son obtention d’un permis d’entrée de la part des Nations Unies ».
Il convient de rappeler que la coalition saoudienne avait précédemment saisi plusieurs navires durant la période suivant la trêve en vigueur au Yémen depuis le 2 avril.
Le Conseil politique suprême du Yémen « a exigé, durant la trêve, que la partie adverse respecte les termes du cessez-le-feu en permettant aux navires pétroliers d’avoir accès aux ports du Yémen afin de répondre aux besoins du peuple yéménite ».
Hans Grundberg, envoyé de l’ONU au Yémen, a annoncé le 2 juin, que le gouvernement de Sanaa et la coalition saoudienne avaient répondu positivement à la proposition de l’ONU de renouveler pour deux mois supplémentaires la trêve en vigueur au Yémen. « La trêve renouvelée entrera en vigueur lorsque la trêve actuelle expirera le 2 juin 2022, à 19h00, heure locale », avait-il assuré dans un communiqué de presse.
Le cessez-le-feu entre la coalition saoudienne et le gouvernement de Sanaa est entré en vigueur le 2 avril, sous l’égide des Nations unies. H. Grundberg a déclaré que « le succès de cette initiative dépend de l’engagement continu des parties belligérantes à mettre en œuvre les termes de l’accord, dont entre autres : faciliter l’entrée de 18 navires transportant du carburant dans les ports de Hodeïda et d’autoriser deux vols vers et en provenance de l’aéroport de Sanaa, chaque semaine ». Cependant les Yéménites affirment que l’Arabie saoudite ne respecte pas les termes de la trêve en vigueur.
Rappelons que la coalition dirigée par l’Arabie a lancé, en mars 2015, une guerre sans merci et imposé un blocus contre ce pays le plus pauvre de la péninsule. Cette guerre a causé la mort des dizaines de milliers de Yéménites et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.