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Sur fond de guerre ouverte en Ukraine : Des manœuvres aériennes dans le ciel biélorusse

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Les exercices militaires qui ont débuté lundi 16 janvier en Biélorussie rappellent ceux de l'année dernière, à la même époque, décidés par Moscou et Minsk., sont dédiés à l’aérien. Comme l’année dernière, Minsk a assuré que ces manœuvres aériennes étaient de nature « défensive », même si elles se déroulent cette fois en pleine guerre en Ukraine
Des manœuvres aériennes dans le ciel biélorusse

Les observateurs otaniens suivent de près les exercices conjoints entre Moscou et Minsk qui, tout récemment, conformément à la volonté des deux chefs d’Etat, ont décidé de coordonner davantage leurs actions militaires. On a même évoqué une quasi-fusion entre les états-majors des deux pays voisins. En tout cas, un adjoint de Valéri Guerassimov, chef d’état-major des armées, a séjourné en Biélorussie une semaine avant le déclenchement des exercices aériens conjoints.

Jusqu’ici, la Biélorussie a essentiellement servi de base arrière aux forces russes, et l’offensive lancée depuis son sol l’hiver dernier s’est soldée par un retrait. Cette présence militaire, disent aussi certains experts, pourrait également servir avant tout à fixer des troupes ukrainiennes dans la zone.

Les exercices conjoints de deux semaines concernent, selon le ministère biélorusse de la Défense, les deux armées de l’air appelées à renforcer leur « compatibilité opérationnelle ». Les deux pays ont annoncé la création d’un espace de défense unique en décembre 2022.

Sur le terrain ukrainien, la Russie a réalisé des frappes de missiles sur le système de commandement militaire et des installations énergétiques, a déclaré dimanche le ministère russe de la Défense dans son bilan quotidien. « Toutes les cibles fixées ont été atteintes », a précisé l’instance.

En outre, plusieurs unités ukrainiennes ont été prises pour cibles sur l’axe de Krasny Liman, alors qu’une attaque d’autres groupes d’assaut a été déjouée près de Tchervonaya Dibrova. Les pertes de Kiev s’élèvent à plus de 115 militaires. Avec l’appui de l’aviation et de l’artillerie, des unités d’assaut russes ont avancé de nouveau en direction de Bakhmout (Artiomovsk) et de la station de chemin de fer Sol. Ces manœuvres ont fait plus de 80 morts dans les rangs des forces armées ennemies.

Au sud de Donetsk, des tirs russes effectués contre des positions ukrainiennes près de Vladimirovka et Ougledar, ainsi que contre un groupe de sabotage et de reconnaissance près de Sladkoé, ont fait plus de 50 morts. En plus de cela, une autre cinquantaine de soldats ont été éliminés lors des combats sur l’axe de Koupiansk.

Réagissant à la livraison de chars Challenger-2 britanniques à Kiev, le Kremlin a assuré que cela ne changera rien sur le terrain mais fera en revanche durer le conflit et souffrir davantage la population ukrainienne, dont Londres ne se soucie pas. Interrogé lundi 16 janvier sur l’annonce par la Grande-Bretagne de la livraison de 12 à 14 chars à l’Ukraine, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a expliqué que Moscou voyait cela « sous un angle très négatif ».
«Nous ne cachons pas notre opinion. La Grande-Bretagne et d’autres pays européens comme la Pologne, qui annoncent leur intention de livrer à l’Ukraine une autre portion d’équipement militaire de pointe plus performant, ne sont pas en mesure de changer la donne sur le terrain »,
a poursuivi Dmitri Peskov, appelant Londres et les Européens à s’en « rendre compte ».  « En revanche, ils sont en mesure de faire durer cette situation pour faire souffrir davantage l’Ukraine », a-t-il déploré, notant que Moscou « doutait fort qu’ils se soucient un tant soit peu du destin de la population ukrainienne, de son avenir ». « Loin de là, ils se servent de ce pays afin de réaliser leurs objectifs antirusses. Cela ne changera rien, l’opération militaire spéciale se poursuivra. Ces chars brûlent et continueront à brûler, les objectifs de l’opération sont en cours de réalisation et seront atteints », a conclu le porte-parole du Kremlin.

Par la voie de son ambassade à Londres, la Russie avait déjà fustigé l’annonce du gouvernement britannique, qui correspond selon elle au franchissement d’un nouveau cap depuis le début du conflit. Position que ne partage pas la diplomatie française, puisque Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a récemment estimé que l’envoi par la France de chars AMX-10 à destination de l’Ukraine ne ferait pas de Paris une partie prenante du conflit. En effet, l’Ukraine ayant été selon C. Colonna agressée et ainsi en droit de se défendre, cela prémunirait la France du statut de cobelligérant, assure la ministre. Là encore, la Russie avait mis en garde Paris. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a qualifié le 12 janvier de « déclaration douteuse » l’affirmation de C. Colonna. « Ne soyez pas trop modestes. […] Avec leur décision provocatrice de fournir au régime de Kiev des chars à roues de leur production, les Français ouvrent de plus en plus la boîte de Pandore et s’engagent de plus en plus dans le conflit », avait déclaré la diplomate russe.

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