La correspondance adressée au cabinet royal inclut « un rapport détaillé sur toutes les étapes de ce dossier, avec un inventaire des cas de corruption » soulevés lors de l’examen du 4 décembre 2022, et « qui se sont produits une nouvelle fois en 9 juillet 2023 », indique ledit Comité dans un communiqué. Ce dernier a notamment exprimé sa volonté « d’informer sa majesté le roi de la question et des manœuvres dangereuses qui bafouent les principes constitutionnels » dans ce sens.
Par la même occasion, le comité a pointé « l’autorité de la corruption au sein du ministère de la Justice », en réitérant son appel au départ d’Abdellatif Ouahbi, ministre actuel, et au respect du principe de la reddition des comptes. Et souligne que l’institution royale « reste le recours ultime pour rendre justice [aux candidats à l’examen], mettre fin aux pratiques de trafic des résultats et de falsification inacceptables, dont le sort des sujets et citoyens est tributaire ».
Le comité rappelle, à ce titre, avoir saisi plusieurs institutions, qui « n’ont pas pu activer leur rôle dans cette question épineuse ». Sa correspondance au cabinet royal est ainsi initiée après que le comité a « épuisé » toutes les voies de recours possibles pour obtenir réparation. « Nous restons convaincus par le principe de l’Etat des institutions, par la légitimité de notre cause, et par la nécessité d’accumuler des pratiques qui rompent avec le favoritisme et le clientélisme, pour établir le principe de l’impunité et de la reddition des comptes », a affirmé le comité.