Le raid a été perpétré depuis l’espace aérien du nord-est de Beyrouth. « Nos antiaériens ont intercepté des missiles et abattu certains », selon Sana. La précédente frappe israélienne a eu lieu à l’aube du vendredi 31 mars, contre les environs de Damas. Et selon le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), un de ses conseillers présents en Syrie est tombé en martyr.
Le CGRI a rendu compte, dimanche, d’un deuxième décès parmi les siens dans l’attaque de vendredi. La radiotélévision iranienne (IRIB) a rapporté que le conseiller militaire du CGRI est décédé des suites de ses blessures. Dans un communiqué, le CGRI a condamné « le silence et l’inaction des instances internationales face aux crimes et aux agressions répétées de l’entité sioniste et sa violation continue de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un État indépendant membre des Nations Unies ». Il a averti que « l’entité sioniste fausse et criminelle recevra sans aucun doute une réponse à ce crime ».
La première attaque de cette semaine avait eu lieu un jour auparavant, à l’aube du jeudi 30 mars, également contre la province de Damas, blessant deux soldats syriens.
Commentant l’attaque contre la province de Damas, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré « qu’elle vise à se détourner de l’état de fragmentation interne et qu’elle s’inscrit dans la continuité de la méthode nazie de l’entité sioniste à l’encontre des peuples de la région et de ses Etats ». En allusion à la scission provoquée au sein de la société israélienne la réforme judiciaire entreprise par le cabinet ministériel de Benjamin Netanyahu.
Le 12 mars, un bombardement avait visé la province de Hama et de Tartous, blessant trois militaires ; selon Sana. Le 7 mars, c’est l’aéroport d’Alep qui a été visé. Le 18 février, c’est Kafar Soussah dans la province de Damas qui a été frappé. Tuant 5 syriens dont un militaire, et blessant 15 autres. Au début de l’an, un raid contre l’aéroport de Damas a causé la mort de 2 militaires syriens.
Des sources locales de la province d’al-Yaarabiya à Hassaké au nord-est de la Syrie ont déclaré à Sana qu’une colonne composée de 60 véhicules appartenant aux forces US de la coalition internationale sont entrés en territoire syrien depuis le passage illégal d’al-Walid, frontalier avec le Kurdistan d’Irak.
Le convoi comporte aussi des camions chargés de conteneurs d’armes, de munitions et d’armures militaires avancées, et plus de 40 camions citernes destinés à transporter le pétrole pillé. Il est accompagné de trois véhicules militaires. Les sources ont souligné que le convoi se dirigeait vers la ville d’al-Yaarabiya puis il devrait se rendre vers les bases d’occupation américaine érigées dans la région d’al-Jazirat.
La Russie avait protesté vendredi 31 mars contre les « actions provocatrices » des forces américaines dans la province de Hassaké, où elles sont stationnées depuis plusieurs années. « Des actions provocatrices de la part d’unités des forces armées américaines ont été observées dans la province de Hassaké… La partie russe a déposé une protestation auprès de la coalition », a déclaré le contre-amiral Oleg Gurinov, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties opposées en Syrie. Il a poursuivi en disant que les forces russes ont repéré à deux reprises des troupes américaines dans des zones situées en dehors de leurs zones d’opération convenues, sans donner de détails sur le moment. La Russie a protesté vendredi, auprès de la coalition dirigée par les Etats-Unis pour combattre Daech, contre les « actions provocatrices » des forces US en Syrie, selon l’agence russe TASS.
Citant un haut responsable russe, TASS a rapporté que « ces actes de provocation ont eu lieu dans le gouvernorat d’Al-Hasakah dans le nord-est de la Syrie ».
À son tour, Oleg Gorinov, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation entre les parties belligérantes en Syrie, a confirmé l’existence d’actions provocatrices par des unités des forces armées américaines dans le gouvernorat d’Al-Hasakah, constatée par la patrouille conjointe russo- turque, qui surveillait les actions de Coalition internationale de lutte contre le terrorisme sur la longueur du chemin incontesté dans les villes de Derona-Aga et Saramsak. « La partie russe a déposé une protestation contre le comportement de la coalition. » a déclaré O. Gorinov.
Selon le chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation, la violation par la coalition des règles de non-engagement menace le fragile équilibre des pouvoirs existant dans cette région réalisé grâce aux efforts de la Russie, et affecte également négativement l’évolution de la situation. O. Gorinov a indiqué que dans la zone de désescalade à Idlib, quatre cas de bombardements ont été enregistrés depuis les sites du Front Al-Nosra et du Parti islamique du Turkestan.