Plusieurs ministres ont affiché leur colère face aux coupes budgétaires pour financer cette garde nationale. Mais en fin de compte, sous la pression du chef du gouvernement, ils ont voté le financement du projet équivalent à 255 millions d’euros. La garde nationale sera composée de 1 800 policiers chargés de lutter contre les crimes nationalistes, le terrorisme et aura pour mission de rétablir l’ordre, notamment dans les localités arabes en Israël où la criminalité est très élevée.
Cette force devrait être placée sous le commandement direct d’I. Ben Gvir ministre ultra-nationaliste, mais au dernier moment, B. Netanyahu a décidé de la création d’une commission chargée d’examiner cette épineuse question. Ce comité sera composé de membres des « agences de sécurité israéliennes », selon le bureau du Premier ministre. Les responsables de la police sont opposés à la création de cette garde nationale. La procureure générale du pays voit des obstacles juridiques à cette décision. Yaïr Lapid, chef de l’opposition dénonce des projets ridicules et méprisables d’un gouvernement qu’il accuse de vouloir mettre sur pied une milice au service de celui qu’il qualifie de clown de Tiktok. Il estime que le gouvernement réduisait le budget de tous les autres ministères « pour financer la milice privée de Ben Gvir ». Il est « choquant » de « penser qu’une milice privée serait entraînée par un ministre qui nous embarrasse avec son manque de compréhension et qui a été reconnu coupable de soutien à un groupe terroriste et d’incitation au racisme », a écrit sur Twitter l’ex-ministre de la Sécurité publique, Omer Bar Lev.
Itamar Ben Gvir a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine, et condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme.
A relever aussi que malgré la pause proposée par le Premier ministre pour permettre le dialogue, les manifestations se sont poursuivies partout dans le pays. Des centaines de milliers de manifestants de défiler dans tout le pays pour la treizième semaine de protestation. Des routes ont été bloquées et la police est intervenue, notamment à Tel-Aviv pour disperser des groupes de manifestants. S’il y avait un peu moins de monde que les samedis précédents, la mobilisation reste très forte.
Pour le gouvernement, la réforme vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu’elle risque de mettre en péril les principes démocratiques en usage en Israël en faisant sauter des garde-fous. Ils craignent qu’elle ouvre la voie à une dérive autoritaire.
Vive tension
Un officier palestinien a mené une opération de résistance à la voiture bélier dans la nuit de samedi à dimanche. Il a conduit sa voiture en direction de soldats qui se tenaient à proximité d’un magasin de fruits et légumes à l’entrée de Beit Omer, au nord d’al-Khalil, blessant trois d’entre eux dont deux grièvement.
Les autres soldats ont ouvert le feu sur lui et l’ont laissé se vider de son sang. Selon les médias palestiniens l’auteur de l’opération, Mohamad Raef al-Baradeiya est un Premier lieutenant de la Sécurité nationale de l’Autorité palestinienne. Âgé de 23 ans, il était originaire de la localité de Sorif, au nord-ouest d’Al-Khalil. Dans la nuit, des résistants ont ouvert le feu sur Beit-Ein, colonie avoisinante de cette localité.
L’opération de Baradeiya a été saluée par le Jihad islamique, le Hamas, le Front populaire pour la libération de la Palestine et le Mouvement des Moudjahidines.
D’après les médias israéliens, l’institution sécuritaire et militaire israélienne ont fait part de leur inquiétude en raison de la participation des éléments des forces de sécurité palestinienne de l’AP dans les opérations de résistance en Cisjordanie occupée.
Les médias israéliens avaient rendu compte que l’institution sécuritaire et militaire israélienne se trouve dans l’impasse et n’arrivent à endiguer les opérations de résistance en Cisjordanie et dans la ville sainte d’al-Qods.
Pendant le mois de mars, le Centre des Informations palestinien a recensé 1550 opérations de résistance dont 143 tirs de feu, opérations à l’arme létale ou à la voiture bélier… Depuis le début de l’an, 92 Palestiniens sont tombés en martyrs, tués par les forces d’occupation, dont 17 enfants et femmes.
Par ailleurs, à l’aube du dimanche 2 avril, des jeeps israéliennes ont opéré une incursion dans la région située entre la localité de Qabatiya et Masliya au sud de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée et des accrochages ont éclaté. Le bras armé du Jihad islamique les Brigades al-Qods – Groupes de Qabatiya a assuré avoir affronté l’incursion israélienne en ouvrant un déluge de feu sur les assaillants sionistes. En outre, des résistants ont ouvert le feu sur le barrage israélien de Beit-Forik à Naplouse. A Toulkarem, des résistants ont ouvert le feu sur le barrage de Tsen Oz et se sont retirés.
Pour le mois de mars, le Centre d’information palestinien, Mo’ta (Données) a recensé 15 actes de résistance en Cisjordanie et dans la ville sainte d’al-Qods.
Un médecin palestinien a été exécuté samedi matin de sang-froid, par les forces d’occupation israélienne, à l’une des portes de la mosquée d’al-Aqsa. Les médias israéliens ont prétendu que les soldats israéliens ont ouvert le feu sur le jeune homme sous prétexte qu’il tentait de s’emparer de l’arme de l’un d’eux, tandis que des témoins ont affirmé qu’il tentait de protéger une Palestinienne que la police d’occupation avait empêchée d’avoir accès à la mosquée sainte.
Originaire de la ville de Hura dans le Néguev occupé, le jeune médecin a été tué alors qu’il tentait de protéger une jeune Palestinienne attaquée par les forces d’occupation. « Ce qui s’est passé est une exécution de sang-froid d’un jeune homme, dans le but de terroriser les fidèles barricadés dans la mosquée », ont dit des sources locales soulignant que « la version israélienne évoquant une tentative de saisie de l’arme d’un soldat vise à justifier ce crime ». Et de poursuivre que « les forces d’occupation ont totalement fermé les entrées de la vieille ville après avoir tué le médecin palestinien devant la mosquée d’al-Aqsa ».