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Raid meurtrier sur Jénine : Israël assassine des commandants du Jihad islamique

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A l’aube du jeudi 1er décembre, deux commandants du mouvement de la résistance palestinienne le Jihad islamique sont tombés sous les balles israéliennes. Un troisième a été blessé lors de cet assaut contre Jénine et son camp de réfugiés en Cisjordanie occupée.
Israël assassine des commandants du Jihad islamique

Des sources médicales à l’hôpital Ibn Sina ont rapporté que les deux jeunes hommes, Naim Jamal Al-Zubaidi (27 ans) et Mohammad Ayman Al-Saadi (26 ans) ont été tués par balles alors qu’un troisième a été blessé par des éclats d’obus au visage.

Un grand nombre des soldats d’occupation ont attaqué le camp de Jénine et déployé des tireurs d’élite sur les toits des maisons et des bâtiments, au milieu de violents affrontements avec des jeunes Palestiniens. Des Palestiniens en colère se sont rassemblés devant l’hôpital Ibn Sina. Ils ont scandé des slogans condamnant les crimes de l’occupation, et clamant la protection internationale du peuple palestinien. Les participants ont porté les corps des deux martyrs et parcouru les rues de Jénine et de son camp.

Ces deux nouveaux décès portent à 210 le nombre de martyrs palestiniens, dont 158 en Cisjordanie et 52 dans la bande de Gaza depuis le début de cette année.

Le Jihad islamique en Palestine et sa branche militaire les brigades d’Al-Quds ont précisé que « le commandant de la brigade de Jénine, le prisonnier libéré Mohammad Ayman al-Saadi ainsi que le commandant Naim Jamal al-Zubaidi sont tombés en martyrs en affrontant les forces d’occupation qui ont attaqué à l’aube de ce jeudi le camp de Jénine ». Tareq Ezzeddine, porte-parole du Jihad islamique, a également averti que « le massacre commis par l’occupation contre notre peuple à Jénine ne passera pas inaperçu ».

Les sites d’information palestiniens ont en outre fait état de l’arrestation par les forces d’occupation de 12 jeunes Palestiniens. Des sources sécuritaires avaient auparavant indiqué que deux jeunes hommes, Wissam Fayed et Omar Nasser Talib, ont été arrêtés par des soldats israéliens qui ont encerclé leurs maisons. Une unité spéciale israélienne s’est également infiltrée dans le camp de Jénine et arrêté deux autres jeunes hommes, Khaled Arrawi et Ahmed Al-Sous, après les avoir poursuivis et renversé leur moto.

Le mouvement Fatah et les forces nationales et islamiques à Jénine ont décrété une grève générale pour dénoncer les crimes continus de l’occupation à l’encontre du peuple palestinien.

La Nakba à l’ONU

Sur le plan diplomatique, il y a lieu de noter que l’Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur de l’organisation d’un événement pour commémorer le 75e anniversaire de la Nakba, parallèlement aux célébrations du 75e anniversaire de la soi-disant « indépendance d’Israël ». 90 pays ont voté en faveur de la décision et 30 s’y sont opposés dont l’entité sioniste, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Canada ou encore l’Australie. 47 pays se sont abstenus, ont rapporté les médias israéliens.

L’initiative a été parrainée par l’Egypte, la Jordanie, le Sénégal, la Tunisie, le Yémen et les Palestiniens.

Une autre résolution affirme que l’ONU « constate avec un profond regret les 55 ans depuis le début de l’occupation israélienne » et les 75 ans depuis le plan de partition de l’ONU et « la Nakba » sans résolution du conflit.

Irrité par cette décision, Gilad Erdan, ambassadeur israélien à l’ONU, a tweeté : « les mensonges des Palestiniens ne doivent plus être acceptés sur la scène mondiale, tout comme cet organe doit cesser de permettre aux Palestiniens de continuer à tirer ses ficelles. Je vous exhorte tous à cesser de soutenir aveuglément les diffamations des Palestiniens. »

La Nakba est un mot arabe, qui signifie « catastrophe » ou « cataclysme », il fait référence à l’expulsion de près de 750.000 Palestiniens, dépossédés de leurs terres et de leurs biens après des affrontements avec des gangs sionistes qui ont suivi l’usurpation de la Palestine ou la création de l’entité sioniste, le 14 mai 1948.

Aujourd’hui, les descendants palestiniens de ces exilés habitent principalement dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, ou dans des camps de réfugiés en Syrie, en Jordanie ou encore au Liban.

Verrouillage sécuritaire

Par ailleurs, sur un autre front, l’entité sioniste a installé de nouveaux barbelés à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée. Selon le correspondant d’alManar dans le sud du Liban, ces barbelés ont été déposés sur la ligne bleue, du côté des territoires palestiniens occupés, précisant que ces travaux sont réalisés sous la protection des chars déployés dans la zone. Il a indiqué que les soldats israéliens travaillent jour et nuit pour achever ce nouveau dispositif de sécurité destiné à renforcer ses lignes défensives et empêcher les résistants libanais de franchir la frontière.

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