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Prolifération nucléaire au Machrek : Les doubles standards de l’Occident dénoncés par Damas

Fayçal Miqdad, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, a affirmé que « les pays occidentaux ne respectent pas leurs obligations en matière de désarmement et de réduction des armements, en particulier nucléaires, et visent à maintenir leur domination et leur supériorité militaire au détriment de la stabilité et de la survie d’autres pays et peuples. » Cette déclaration intervient dans le sillage de raids israéliens depuis le Golan occupé sur un certain nombre de points dans la campagne de Damas.
Prolifération nucléaire au Machrek : Les doubles standards de l’Occident dénoncés par Damas

ajoutant que « l’Occident ignore de manière flagrante la possession par « Israël » de capacités nucléaires et reste silencieux sur les déclarations de ses responsables sur la possibilité d’utiliser une bombe nucléaire contre le peuple palestinien à Gaza ».

Dans une allocution qu’il a prononcée via une vidéoconférence à la Conférence mondiale pour le désarmement tenue à Genève, F. Miqdad a souligné que « la Syrie salue la précieuse contribution du Secrétaire général des Nations Unies aux discussions de cette année », espérant « qu’elle donnera l’élan nécessaire pour reprendre les travaux de fond de la Conférence sur le désarmement et convenir d’un programme de travail complet et équilibré qui préservera la cohérence et le mandat de négociation de la Conférence ».

« La tenue de la conférence est une opportunité exceptionnelle pour les États membres de renouveler leurs engagements dans les domaines du désarmement et de la réduction des armements, dont le domaine nucléaire, afin d’épargner à l’humanité les fléaux de la guerre, et promouvoir la paix et la sécurité internationales » a-t-il noté.

F. Miqdad a regretté que « les paroles de certains dans ce forum ne sont pas accompagnées de leurs actions, comme nous le constatons chaque année avec une érosion croissante de ces engagements aux niveaux régional et international, car ils insistent à suivre une approche visant à maintenir la domination des pays occidentaux et leur supériorité militaire aux dépens de la sécurité, de la stabilité et de l’existence des autres pays ».

« L’agression barbare israélienne contre le peuple palestinien, désarmé et assiégé dans la bande de Gaza, n’aurait pas pu durer cinq mois sans le soutien des États-Unis et de leurs alliés et sans la couverture politique qu’ils ont fournie à l’occupation », a-t-il regretté. Et de poursuivre que « les États occidentaux qui ont longtemps appelé dans ce forum à la non-prolifération des armes nucléaires, ignorent de manière flagrante la possession par l’entité israélienne de capacités nucléaires en dehors du cadre du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et de l’Accord de garanties globales et restent silencieux sur les déclarations de leurs responsables sur la possibilité d’utiliser une bombe nucléaire contre le peuple palestinien à Gaza ».

« Au lieu de condamner ces déclarations et mettre fin à la conduite criminelle d’Israël et enquêter sur la question des capacités nucléaires israéliennes, nous constatons un silence international et un déni honteux des citoyens de ces États qui manifestent dans les rues pour exiger la cessation du génocide commis dans la bande de Gaza et tenir Israël responsable de ses crimes » a-t-il ajouté.

« La Syrie affirme que la Conférence des Nations Unies pour l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, à laquelle les États-Unis et Israël refusent de participer, ne constitue pas une voie alternative à la résolution pertinente de 1995 », a-t-il relevé tout en indiquant que « ces pays ont empêché la cinquième Conférence d’examen de la Convention sur les armes chimiques d’aboutir à un rapport final en politisant le document du rapport et en s’efforçant de donner une légitimité aux décisions violant les dispositions de la Convention qui ont été adoptées par vote, détournant l’organisation des objectifs pour lesquels elle a été créée, et faisant de ses reportages un autre outil de couverture de la guerre lancée par des réseaux terroristes avec le soutien d’un État connu contre le peuple syrien depuis plusieurs années ».

Le chef de la diplomatie syrienne a expliqué que « le comportement de l’Occident a multiplié le risque de terrorisme chimique et encouragé les réseaux terroristes comme Daech et le Front al Nosra à posséder, développer et utiliser des armes chimiques contre les civils syriens et l’armée arabe syrienne, les pays occidentaux ont réagi en ignorant et en adoptant le discours des terroristes et en l’utilisant comme prétexte pour l’agression militaire contre la Syrie, notamment la triple offensive américano-française-britannique en 2018 ». « Cette expérience et d’autres, a-t-il encore ajouté, ont démontré des lacunes dans les efforts internationaux visant à empêcher l’utilisation d’armes chimiques par les réseaux terroristes, ce qui nous invite tous à soutenir l’initiative de la Russie à la Conférence sur le désarmement pour rédiger une convention internationale pour réprimer les actes de terrorisme chimique et biologique ».

F. Miqdad a fait savoir que « l’énorme développement de la technologie et des sciences spatiales pousse à agir avec diligence pour empêcher une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique et garantir la paix totale des activités spatiales », assurant que « la Syrie soutient dans ce domaine l’initiative conjointe russo-chinoise sur la prévention du placement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique et la menace d’utiliser la force ou de l’utiliser contre des objets situés dans l’espace extra-atmosphérique ». Et de conclure qu’ « en dépit de la tension et la complexité de l’environnement de sécurité international actuel, la Syrie travaillera aux côtés des États membres qui prennent au sérieux leurs efforts pour activer le rôle de la Conférence du désarmement, et exprime l’espoir qu’il y aura une volonté politique sincère de mettre en œuvre les mandat de négociation de la Conférence, et respecter ses règles de procédure et ses principes, notamment le principe de l’égalité souveraine et le principe du consensus dans son processus de travail et son processus de prise de décision ».

A signaler que sur le sol syrien, la base américaine du champ pétrolier d’Al-Omar, dans la campagne de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie, a été ciblée, tandis que « les forces américaines attaquaient les positions de l’armée syrienne ».

Une source sur le terrain a déclaré à Sputnik que « cinq missiles ont visé la base américaine dans le champ pétrolier d’Al-Omar et ont touché le côté sud de celle-ci, et un drone a également visé le Green Village à l’intérieur de la base ».

La source a ajouté que « des avions militaires américains ont lancé quatre raids sur les positions des forces soutenant l’armée syrienne dans le désert d’Al-Mayadeen, dans la campagne de Deir ez-Zor ».

Cela intervient quelques jours après « qu’un drone d’attaque a visé la base américaine du champ gazier de Koniko, dans la campagne de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie ». Des sources locales ont ensuite confirmé que le drone avait atteint son objectif, puisqu’une forte explosion a été entendue dans les environs de la base américaine déployée illégalement en Syrie.

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