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Pacte mondial pour la migration : L’Afrique se mobilise

Les pays africains ont entamé mardi la première conférence intergouvernementale pour l’examen régional africain sur la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, à l'initiative de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Réseau des Nations unies sur les migrations.

Le pacte, adopté par le Maroc en décembre 2018, comprend 23 objectifs avec pour chacun un catalogue d’actions possibles, comme faciliter l’accès aux procédures de regroupement familial des migrants et réduire les délais de traitement des demandes.
Au cours de la séance inaugurale, Abderrazzak Laassel, ambassadeur du Maroc au Kenya, a souligné que les autorités marocaines accordent une importance primordiale à l’amélioration des conditions des migrants et à la bonne application des dispositions du pacte, soulignant les avancées accomplies qui en font un «pays champion» en la matière. «L’engagement africain autour de la question migratoire n’est plus à prouver», a-t-il déclaré.
Cisse Mariama Mohamed, directrice des affaires sociales au sein de la Commission de l’Union Africaine (CUA), a mis en avant l’engagement politique et humanitaire de l’Afrique de relever les défis du pacte malgré la propagation de la Covid-19.
Au cours d’un point de presse, Maureen Achieng, représentante de l’OIM en Ethiopie et auprès de l’Union africaine (UA), a souligné l’importance de la coordination et de l’échange entre États africains. La libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et des services constitue une aspiration majeure de l’Agenda 2063 de l’UA et un défi principal pour la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a-t-elle souligné.
Pour sa part, Jonathan Prentice, chef du secrétariat de l’OIM, a relevé que la mise en œuvre du pacte constitue une grande réalisation pour les Etats africains et une opportunité de développement à l’échelle continentale et mondiale, appelant à placer les migrants et particulièrement les plus vulnérables au cœur des préoccupations continentales et des programmes internationaux.
Le pacte mondial est destiné à atténuer les facteurs négatifs et structurels qui empêchent les individus de trouver et de conserver des moyens de subsistance durables dans leur pays d’origine. Il encourage les pays à créer des conditions favorables qui permettent à tous les migrants d’enrichir les sociétés grâce à leurs capacités humaines, économiques et sociales, et faciliter leur contribution au développement durable local, national, régional et mondial.

La plaie libyenne
L’OIM a annoncé lundi que plus de 1.000 migrants clandestins ont été secourus au large des côtes libyennes la semaine dernière.
« Du 22 au 28 août, 1.131 migrants ont été secourus/interceptés en mer et renvoyés en Libye », a précisé l’organisation onusienne.
D’après l’OMI, un total de 23.550 migrants clandestins, dont des femmes et des enfants, ont été secourus et renvoyés en Libye, alors que 446 migrants illégaux sont morts et 648 autres sont jusqu’à présent portés disparus au large des côtes libyennes sur la route de la Méditerranée centrale cette année.
La Libye souffre d’insécurité depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant du pays un point de départ privilégié pour des milliers de migrants clandestins souhaitant traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.
Les migrants secourus se retrouvent dans des centres d’accueil surpeuplés à travers la Libye, malgré les appels internationaux répétés à les fermer.

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