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Obligations vertes : BAM vise 10% des réserves de change

Bank Al Maghrib (BAM) veut augmenter ses investissements dans des obligations vertes, sociales et durables, qui représentent aujourd’hui 7% des réserves de change, pour atteindre une part de 10% à terme, a fait savoir, vendredi à Rabat, le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri.
Obligations vertes : BAM vise 10% des réserves de change

“Sur le plan de la gestion de ses réserves de change, Bank Al-Maghrib intègre le principe de durabilité dans sa directive d’investissement et ce, en favorisant les placements à caractère durable et responsable”, a précisé A. Jouahri qui intervenait lors d’une conférence sur “l’impact macro-économique du changement climatique”, co-organisée par BAM et la Banque Centrale d’Espagne.

Dès 2016, à l’occasion de la COP22 à Marrakech, BAM a effectué un investissement de 100 millions de dollars (M$) dans des obligations vertes émises par la Banque mondiale, a-t-il rappelé, ajoutant que plus récemment en 2023, la Banque Centrale a réalisé un placement similaire de 200 M$.

Pour A. Jouahri, la lutte contre le changement climatique et l’atténuation de ses impacts requièrent la mobilisation de financements colossaux dans un contexte marqué au niveau mondial par des taux d’endettement public et privé très élevés et un amenuisement des marges budgétaires. “Dans le cas du Maroc, la Banque mondiale estime les besoins d’investissement entre 2022 et 2050 à environ 78 milliards de dollars”, a-t-il fait savoir, indiquant que les Banques centrales sont amenées à tenir compte de l’impact du changement climatique dans la réalisation de leurs missions. Et d’expliquer : “Ce changement affecte la croissance, l’emploi et l’inflation, principales variables qui fondent la décision en matière de politique monétaire. De surcroit, les risques liés au climat ne manquent pas de peser sur l’activité des banques et des assurances et plus globalement sur la stabilité financière”.

Cette conférence a connu la présence notamment de Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, et Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que des représentants du secteur bancaire et financier marocain. Ont pris part également à cet événement Pablo Hernandez De Cos, gouverneur de la Banque d’Espagne, et Ricardo Díez-Hochleitner, ambassadeur d’Espagne au Maroc.

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