«Il s’agit d’une démarche stratégique et d’une étape importante pour l’Iran. Elle permettra de garantir la poursuite de nos exportations de pétrole», a déclaré H. Rohani dans un discours télévisé. «Ce nouveau terminal d’exportation de brut montre l’échec des sanctions de Washington contre l’Iran », a-t-il ajouté.
Le responsable iranien a précisé que l’Iran vise l’exportation d’un million de barils par jour (bpj) de brut à partir de Bandar-e Jask, un port situé sur la côte iranienne du golfe d’Oman, au sud du détroit d’Ormuz.
L’Iran a souvent menacé de bloquer le détroit si ses exportations de brut étaient freinées par les sanctions américaines, réimposées par Washington il y a trois ans.
Téhéran et l’administration Biden sont en pourparlers depuis début avril pour relancer l’accord de Vienne de 2015, en vertu duquel l’Iran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange de la levée de la plupart des sanctions internationales.
Le Khouzistan assoiffé.
Cette percée « stratégique » pour l’Iran ne s’est pas faite dans la joie. En effet, le Khouzistan bouillonne. Le maire de la ville côtière iranienne Bandar Mahshahr dans la province du Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran a annoncé « qu’un policier a été tué et un autre blessé par des terroristes armés qui se cachaient parmi les manifestants qui protestaient contre la pénurie de l’eau » dans ce gouvernorat frappé d’une forte sècheresse.
Selon ce responsable local, les hommes armés se sont insérés parmi les manifestants et ont ouvert le feu sur une patrouille de police qui se trouvait sur place.
Citant un communiqué de la police iranienne, la télévision d’État iranienne, a pour sa part, indiqué que les tirs de feu ont eu lieu vers minuit, depuis les toits d’un immeuble dans la localité Taleghani, qui fait partie de Bandar Mahshahr, précisant que le policier tué avait le grade de sous-lieutenant.
Le 18 juillet, un clip vidéo apparu sur les réseaux sociaux a montré qu’un groupe appartenant au mouvement terroriste « Ahwaz » a rejoint une manifestation au Khouzistan.
Les forces de sécurité iraniennes ont accusé des éléments armés infiltrés parmi les manifestations d’avoir tué deux manifestants durant ces rassemblements de protestation depuis une semaine contre la pénurie d’eau et de vouloir viser les protestataires pour en imputer la responsabilité aux autorités iraniennes afin d’attiser la situation et la pousser vers des émeutes.
Le gouverneur de la province du Khouzistan a nié les informations faisant état d’une hausse du nombre des tués durant ces manifestations, assurant que les forces de sécurité ont reçu l’ordre de ne pas recourir à la violence avec les gens et surtout de ne pas ouvrir le feu.« Si certains éléments armés ont autre chose à faire que de protester pacifiquement, la loi nous dicte de nous comporter avec eux directement, car la vie des gens compte pour nous »,a-t-il déclaré dans la nuit de mardi a mercredi, selon l’agence iranienne Isna.
La semaine dernière, le directeur exécutif de la Fondation « Barkat » a annoncé la mise en œuvre d’un projet d’approvisionnement en eau de 471 villages souffrant de pénurie d’eau dans cette province.
Depuis près de 50 ans, les vagues de grande chaleur et les tempêtes de sable en Arabie saoudite et en Irak ont profondément touché les terres agricoles du Khouzistan qui étaient connues pour leur fertilité.
