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Ministère public : Quand la corruption va…

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Le ministère public a dévoilé, dans son dernier rapport au titre de l’année 2020, l’évolution de la lutte menée contre un des cancers qui rongent la société : la corruption. Pas moins de 100 appels de dénonciation sont enregistrés quotidiennement depuis que le numéro vert est opérationnel.

Le rapport s’intéresse au phénomène de la corruption au milieu de l’institution judiciaire, comme dans d’autres institutions, en s’appuyant sur les données recensées via le recours au numéro vert direct. Ainsi, la dénonciation d’actes de corruption a permis 164 saisies de suspects en flagrant délit, à raison de plus d’un cas par semaine. Les montants engagés dans ces « transactions » oscillent entre 50 Dh et 300 000 Dh.
Selon le ministère public, ce sont les fonctionnaires et agents d’autorité qui occupent la première place dans la liste des personnes corruptibles avec 46 cas sur 164 flagrants délits. Ils sont talonnés par la Gendarmerie Royale, la sûreté nationale, la protection civile, les eaux et forêts et les forces auxiliaires ( 32 cas de corruption), les collectivités territoriales ferment la marche avec 26 cas… Les intermédiaires qui n’ont pas été oubliés puisqu’ils représentent, eux, 16 cas.
Le secteur de la santé est également affecté par la corruption, souligne le rapport qui a recensé 13 dossiers, suivi en cela par celui de la justice avec 7 dossiers, la logistique et le transport avec 5 dossiers.
Au total, le numéro vert direct de dénonciation d’actes de corruption a reçu au cours de l’année 2020, quelques 15 743 appels. Le rapport indique également que le nombre d’appels reçus sur cette ligne depuis son lancement le 14 mai 2018 jusqu’à fin 2020, s’élevait à 51 881 appels, soit une moyenne de près de 100 appels quotidiens.
Le rapport fait savoir que la région de Marrakech-Safi est en tête des régions qui ont connu l’interpellation des cas de corruption grâce au numéro vert avec quelque 37 cas, notant que les secteurs employés fréquemment par les citoyens sont les plus concernés par les cas enregistrés.
Malgré les résultats encourageants obtenus par le numéro vert, le ministère public estime dans son rapport que ce mécanisme reste « insuffisant à lui seul pour éradiquer la corruption et les pots-de-vin », puisqu’il est nécessaire, selon la même institution, « de conjuguer les efforts des différents secteurs au niveau de la prévention, de l’éducation et de la sensibilisation ».

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