Le parlementaire s’interroge également sur le suivi de ces allégations. « Ont-elles fait l’objet d’une enquête chaque année depuis 2015 ? », a-t-il ajouté.Le choix de cette date par B. Lake n’est pas anodin, car la dernière visite d’une délégation du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme au Sahara, autorisée par les autorités marocaines, remonte précisément à cette année-là.
Hamish Falconer, sous-secrétaire d’État parlementaire pour le Moyen-Orient, a réaffirmé le 22 février, dans une réponse écrie, l’engagement du Royaume-Uni en faveur des droits humains à l’échelle mondiale, y compris au Sahara occidental. « Nous soutenons activement les efforts de l’ONU pour résoudre la situation au Sahara occidental et appuyons les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies qui encouragent les parties à renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme, y compris les libertés d’expression et d’association », a-t-il fait valoir.
Dans une autre question écrite, B. Lake a interrogé le gouvernement travailliste sur les expulsions de trois Espagnols du Sahara. « Le ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement n’a eu aucune discussion à ce sujet », a précisé H. Falconer dans sa réponse.
Il est à noter que le gouvernement britannique n’a pas écarté l’éventualité d’un soutien explicite au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental. « Nous continuons nos discussions avec nos amis marocains », a indiqué début avril David Lammy, ministre des Affaires étrangères, interpellé dans ce sens par Andrew Mitchell, député conservateur.