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Le renseignement US ne donne pas cher de B. Netanyahu : A Tel-Aviv, on soupçonne une déstabilisation US

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Alors que les renseignements américains ont publié un rapport évoquant la viabilité du Premier ministre israélien, qui « pourrait être menacée » en raison des critiques sur sa gestion de la guerre, un haut responsable israélien a accusé Washington de chercher à évincer Benjamin Netanyahou.
Le renseignement US ne donne pas cher de B. Netanyahu : A Tel-Aviv, on soupçonne une déstabilisation US

La guerre à Gaza a attisé les tensions entre Washington et Tel-Aviv. Cité par The Times of Israël, un « très haut responsable » israélien a accusé le 12 mars les États-Unis de vouloir « renverser » B. Netanyahou. Se basant sur un rapport de « l’évaluation annuelle des menaces » publié par la direction du renseignement américain, le responsable israélien a martelé : « Israël n’est pas un protectorat des États-Unis mais un pays indépendant et démocratique dont les citoyens élisent le gouvernement. Nous attendons de nos amis qu’ils agissent pour renverser le régime terroriste du Hamas et non le gouvernement élu en Israël. »

Le document du renseignement US, qui détaille des menaces pour les États-Unis, notamment la Chine, l’Iran, la Russie et la Corée du Nord, pointe également du doigt la viabilité du gouvernement Netanyahou, qui « pourrait être menacée » en raison des critiques sur sa gestion de la guerre contre le Hamas à Gaza, lancée en octobre dernier.

« La méfiance à l’égard de la capacité de Netanyahou à gouverner s’est renforcée et élargie au sein de l’opinion publique, alors qu’elle était déjà très élevée avant la guerre. Nous nous attendons à de grandes manifestations pour demander sa démission et de nouvelles élections. Un gouvernement différent, plus modéré, est possible », a indiqué le rapport américain. Le Premier ministre israélien s’est dit « furieux » après la publication de ce rapport. Le même jour, le 12 mars, B. Netanyahou était en visioconférence face aux délégués de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) à Washington. Il a notamment déclaré qu’Israël remporterait cette guerre « quoi qu’il en coûte ». Pour ce faire, les forces de Tsahal devraient selon lui « détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah, sans quoi le Hamas se regroupera pour reconquérir Gaza et nous serons alors de retour à la case départ ». De quoi provoquer l’ire de Washington, qui espérait arriver à une trêve avant le mois sacré du ramadan.

Le président américain avait d’ailleurs jugé que le chef du Likoud faisait « plus de mal que de bien à Israël », tout en évoquant une « ligne rouge » sur la probable intervention israélienne dans le sud de la bande de Gaza à Rafah. Reste qu’en dépit de ces tensions de façade entre Joe Biden et B. Netanyahou, les États-Unis demeurent le premier allié de l’État hébreu. Depuis le 7 octobre, Washington a usé à trois reprises de son droit de veto pour bloquer des résolutions onusiennes pour un cessez-le-feu à Gaza. Et dans le domaine militaire, outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d’aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l’État hébreu, rapportait un article d’Axios datant du 20 octobre.

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