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Le Président irakien à Téhéran : M. al-Kazemi devant la justice pour l’assassinat de Q. Soleimani et A. al Mohandes.

Le président irakien Abdel Latif Rachid a effectué samedi une visite officielle en Iran pour renforcer les relations entre les deux pays, au grand dam des États-Unis. Un déplacement qui intervient à l’heure où le procureur général irakien a annoncé le renvoi de l’ancien Premier ministre Mustafa al-Kazemi à l’enquête sur l’affaire de l’assassinat de Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Mohandes.
M. al-Kazemi devant la justice pour l’assassinat de Q. Soleimani et A. al Mohandes.

Selon les médias irakiens, cette demande s’inscrit dans le contexte d’une action en justice intentée par Hussein Mouwanes, chef du mouvement Droits, contre M. Kazemi en tant qu’ancien chef des services de renseignements lors de cette liquidation perpétrée le 3 janvier 2020 contre le commandant de la Force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution, le lieutenant-général Qassem Soleimani, et le vice-président de l’Autorité de Mobilisation populaire, (Hachd al-Chaabi) Abou Mahdi al-Mohandes. Ils ont été assassinés par une frappe de drone US près de l’aéroport international de Bagdad. Le renvoi à l’enquête est assorti d’une « accusation de négligence et de manquement qui ont causé le martyre de Mohandes, Soleimani et de leurs compagnons », selon les médias irakiens.

C’est dans ce cliamt que s’inscrit la visite du Président irakien en Iran. Les deux pays ont décidé de renforcer leur coopération économique et sécuritaire. L’Irak est le second partenaire économique de l’Iran après la Chine, Téhéran fournissant à son voisin gaz et électricité, mais aussi des produits de consommation courante. Les deux pays ont décidé d’augmenter le volume du gaz fourni.

L’Iran soutient également les groupes chiites qui combattent la présence US en Irak et en Syrie. D’ailleurs, le président iranien et le guide suprême ont déclaré que la présence américaine en Irak était une source d’insécurité. « La présence des États-Unis perturbe la sécurité de la région », a fustigé le président iranien Ebrahim Raïssi. « Les Américains ne sont amis avec personne. Même la présence d’un seul Américain en Irak, c’est trop », a déclaré de son côté le guide suprême iranien Ali Khamenei lors de sa rencontre avec le président irakien. Les États-Unis ont encore 2 500 militaires dans le pays. Quelque 900 soldats américains restent aussi en Syrie, la plupart dans le nord-est sous administration kurde.

Cette visite intervient après celle du Premier ministre irakien Mohammad Chia al-Soudani, chiite proche de Téhéran. L’Irak s’est engagé à mieux contrôler sa frontière entre le Kurdistan irakien et l’Iran pour empêcher les opérations des groupes kurdes iraniens basés dans cette région. L’Iran a d’ailleurs mené plusieurs frappes contre les bases des groupes kurdes au Kurdistan irakien. Bien que l’Irak et l’Iran se soient livrés une guerre de huit ans dans les années 1980, les relations entre les deux voisins à majorité chiite se sont considérablement apaisées après la chute de Saddam Hussein et de son régime dominé par les sunnites.

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