Le dossier saharien ravive la tension entre Washington et Moscou : La Russie brandit la carte du référendum !

À la veille de la prochaine session du Conseil de sécurité, où les membres décideront du renouvellement du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, des détails sur la réunion à huis clos du 24 octobre dernier ont été révélés.
Au cours de cette séance, la Russie et le Mozambique ont proposé des amendements à la version du rapport principalement rédigé par Washington. Ils ont insisté sur la nécessité de « reconnaître le principe de l’autodétermination par référendum, d’assurer la pleine mise en œuvre des pouvoirs de la MINURSO, et d’établir une distinction entre les parties au conflit », les limitant à deux entités (le Maroc et le Polisario) en excluant la véritable principale partie au conflit, à savoir l’Algérie.
Cependant, ces amendements n’ont pas été retenus par les États-Unis, qui ont ensuite présenté leur version de la mouture finale.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité, a soutenu la résolution proposée par les États-Unis, rejoignant les Émirats arabes unis et le Gabon dans cette démarche.
Dans son projet de rapport, Washington appelle directement au renouvellement du mandat de la MINURSO, soulignant la nécessité d’atteindre une solution politique permanente et acceptable. Et insiste sur l’élargissement des propositions des parties concernées en ajoutant de nouveaux éléments non divulgués.
Sauf que la Russie et le Mozambique souhaitent que la prochaine résolution sur le Sahara marocain fasse référence de manière plus exhaustive à la contribution des émissaires personnels dans les régions du Sud, au lieu de se limiter à l’émissaire Horst Köhler, qui a présidé les tables rondes en 2018 et 2019.
Enfin, la mise à jour du Conseil de sécurité indique que « la Russie et le Mozambique ne soutiendront pas la prochaine résolution tant qu’elle n’aura pas pris en compte leurs amendements ».