M. Sadiki est revenu sur les conditions climatiques qui caractérisent la campagne agricole actuelle, le contexte international, l’état d’avancement de cette campagne, le programme de réduction des impacts du déficit pluviométrique (PRIDP) et sa gouvernance.
Il a, dans ce sens, souligné que d’après les précipitations (75 mm) enregistrées jusqu’au 21 février, la campagne agricole actuelle connaît un déficit de 69% en comparaison avec une saison normale et de 64% par rapport à la saison écoulée. Et de soutenir que les précipitations, en plus de connaître ce repli « important », sont « très » mal réparties sur l’ensemble du territoire.
En outre, le ministre a indiqué que le taux de remplissage des barrages a atteint 32% au 21 février contre 42% la même période de l’année dernière. Un taux qui, selon lui, ne dépasse pas les 12% sans les bassins du « Gharb » et du « Loukkous ». « Avant, en cas de sécheresse, les barrages jouaient un rôle crucial de par leur rôle de régulateur en stockant l’eau mais le souci cette année c’est que le taux de remplissage est au plus bas et n’aide vraiment pas » a-t-il déploré.
Le responsable a fait savoir qu’en matière de cultures d’automne, la superficie cultivée des céréales se situe à 3,6 millions de hectares (Ha), alors que celles des légumineuses alimentaires et des fourrages se chiffrent respectivement à 168.000 Ha et 528.000 Ha.
Concernant les cultures sucrières, la superficie cultivée pour la betterave à sucre est de 39.000 Ha et celle de la canne à sucre est de 10.400 ha, a-t-il précisé.
S’attardant sur le programme de culture des légumes d’automne, le ministre a affirmé que celui-ci a permis de cultiver une superficie de 102.300 Ha au 31 janvier 2021, répartie sur les pommes de terre (22.200 Ha), les carottes et navets (13.800 Ha), les tomates (9.745 Ha) et les oignons (9.460 Ha), précisant que 60% des légumes d’automne au Maroc sont produits dans les régions de Souss-Massa et du Gharb.
M. Sadiki a, par ailleurs, mis l’accent sur les objectifs du PRIDP qui permettra de fournir l’aide nécessaire aux éleveurs et agriculteurs afin de faire face à l’impact du retard des précipitations sur les différentes composantes du secteur agricole. Il a, à cet égard, rappelé les trois taxes de ce programme, en l’occurrence la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux, l’assurance agricole et l’accompagnement financier des agriculteurs et des professionnels pour faire face aux urgences et préparer la saison printanière et la campagne prochaine.
Ledit programme exceptionnel, doté d’une enveloppe globale de 10 milliards de dirhams, va démarrer sur l’ensemble des territoires en fonction des besoins de chaque région. « Il y a des provinces qui sont plus affectées comme il y en a d’autres qui peuvent attendre. Tout est programmé et on sait comment approvisionner au fur et à mesure les quantités », a dit le ministre, rappelant que les marchandises seront disponibles sur les lieux à partir de la semaine prochaine.
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La sécheresse plombe la campagne agricole : Le poids du dérèglement climatique se précise
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