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La résistance palestinienne s’organise : La tension reste vive en Palestine

Trois Palestiniens ont été exécutés à l’aube du samedi dans le nord de la Cisjordanie, à un barrage militaire à proximité de Naplouse. Cette opération intervient alors que le conflit israélo-palestinien semble aspiré dans une nouvelle spirale de violence depuis l'entrée en fonction - fin décembre 2022 - d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite du Premier ministre Benyamin Netanyahu.
La tension reste vive en Palestine

C’est dans la nuit de samedi à dimanche que les habitants du village de Sarra – dans le nord de la Cisjordanie – que les échos de coups de feu ont retenti au niveau du barrage militaire établi par les Israéliens. Selon un communiqué de l’armée d’occupation, trois Palestiniens armés auraient ouvert le feu sur des soldats qui ont « riposté à balles réelles ». Jihad et Oday al-Shami (24 et 22 ans) ainsi que Muhammad al-Dabeek (18 ans) sont tués. Un quatrième homme, Ibrahim al-Awartani est arrêté.

Aucun soldat israélien n’a été blessé, précise l’armée sioniste, dont la communication a publié des photos des armes utilisées, selon elle, par les Palestiniens abattus : trois fusils d’assaut M16 avec plusieurs chargeurs et un pistolet. Selon des sources médicales palestiniennes, aucun mort n’a été admis à la morgue de Naplouse, laissant penser que l’armée israélienne est en possession des corps. La résistance palestinienne a réagi de son côté pour préciser que le commando intercepté cherchait à tendre une embuscade à l’armée israélienne.

Les factions palestiniennes ont appelé à une grève générale à Naplouse. Cafés, restaurants et boutiques sont fermés. Cette attaque s’inscrit surtout dans une spirale de violence meurtrière : depuis le début de l’année, 81 Palestiniens sont morts. Et les nombreux appels au calme lancées par l’ONU ou les capitales étrangères, de Washington à Paris, résonnent dans le vide.

Vendredi encore, à l’occasion d’une rapide visite en Israël, Lloyd Austin, ministre de la Défense américain, a insisté sur la nécessité d’une « désescalade » et « de faire baisser les tensions et de ramener le calme, tout particulièrement avant les fêtes de la Pâque juive (début avril) et du ramadan », devant commencer fin mars.

Tout cela se déroule à l’heure où l’entité sioniste passe par une des plus graves crises politico-institutionnelle de son histoire. En effet, la réforme du système judiciaire, rejetée par un grand nombre d’Israéliens qui continuent à battre le pavé, n’est que le symptôme d’une déliquescence du « modèle » israélien. Preuve en est que l’establishment de l’entité sioniste traverse une véritable crise existentielle qui lui fait craindre un collapse du projet d’occupation avant de passer le cap des 80 ans de la colonisation de la Palestine. Et la multiplication des opérations de résistance exprime, sans aucun doute, la ferme volonté des Palestiniens à recouvrer leurs droits usurpés par une entité d’occupation factice.

Non loin de là, à Gaza, les factions palestiniennes du Hamas et du Jihad islamique ont lancé des manœuvres militaires engageant tous les corps armés pour signifier à Tel-Aviv que désormais, c’est la lutte armée qui est privilégiée pour réparer l’injustice historique qui a court dans la région.

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