Lors d’un discours aux diplômes des écoles militaires supérieures, sous les ors de la salle Saint-Georges du Kremlin, le président russe a déclaré que son pays était prêt à dialoguer avec tous les pays et organisations du monde afin d’assurer la stabilité sur le continent eurasien. « Nous sommes prêts à débattre ces questions cruciales et vitales à l’échelle mondiale, non seulement avec nos collègues de l’Organisation de coopération de Shanghai, de la CEI, de l’Union économique eurasiatique, des BRICS, mais également avec d’autres organisations internationales, y compris les pays européens et les pays membres de l’OTAN dès qu’ils y seront prêts, bien sûr », a déclaré le président russe à l’assemblée.
Le maitre du Kremlin a relevé que la Russie a « toujours préconisé le renforcement de la stabilité dans le monde » ainsi que le renforcement d’un monde multipolaire « juste et démocratique ».
S’exprimant plus tôt dans la journée, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe a déclaré que le bloc militaire piloté par Washington s’opposerait à l’émergence d’une structure de sécurité eurasienne. « L’OTAN fera de son mieux pour empêcher de tels processus équitables, mais ce n’est absolument pas une alternative », a-t-il souligné auprès des journalistes. L’OTAN cherche à « privatiser et subjuguer toutes les questions liées à la garantie de la stabilité dans notre vaste espace », a ajouté le ministre russe.
« Nous allons construire une sécurité égale et indivisible en Eurasie », avait déclaré le président russe dans une tribune publiée dans le quotidien nord-coréen Rodong Sinmun, alors qu’il arrivait dans le pays pour une visite d’État. Le 20 juin, depuis Hanoï où il s’est rendu après Pyongyang, V. Poutine a pointé du doigt la progression de l’OTAN vers le continent asiatique, estimant que celle-ci « constitue une menace pour tous les pays de la région, y compris la Fédération de Russie ».
A rappeler que les États-Unis ont annoncé donner la priorité à l’Ukraine pour les livraisons de missiles anti-aériens, a confirmé jeudi 20 juin un porte-parole de la Maison Blanche. Une annonce saluée par Volodymyr Zelensky, président ukrainien qui se dit « profondément reconnaissant » à Joe Biden d’accorder à son pays cette priorité.