IFC a arrangé un financement de 161,25 millions d’euros en faveur de CIMAF. Ce financement comprend un prêt d’IFC pour son propre compte de 92,5 millions d’euros, un prêt parallèle de 33,75 millions d’euros de Proparco, la filiale du groupe Agence française de développement dédiée au secteur privé, et d’un prêt B de 35 millions d’euros de l’EAIF, fait savoir IFC dans un communiqué.
Le financement aidera CIMAF à accroître la capacité de ses stations de broyage de ciment au Ghana et au Mali et à construire une nouvelle cimenterie intégrée ultra-moderne au Sénégal. Celle-ci produira aussi du clinker, un mélange de calcaire et d’autres minéraux utilisé dans la fabrication du ciment, permettant ainsi de réduire la dépendance de la région aux importations.
L’expansion de CIMAF devrait permettre de créer plus de 300 emplois directs et 12.000 emplois indirects, notamment dans l’exploitation de carrières, les transports et dans d’autres services auxiliaires.
L’appui financier d’IFC sera accompagné d’une assistance technique pour aider le groupe OIP à améliorer son efficacité énergétique, à accroître son utilisation des énergies renouvelables et des carburants de substitution et à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. “Nous sommes heureux de nous associer à IFC pour cet investissement important pour le groupe qui permettra de construire notre première cimenterie intégrée en dehors du Maroc et d’accroître nos capacités de broyage au Ghana et au Mali”, a déclaré Anas Sefrioui, PDG du groupe OIP, cité par le communiqué. “Nous sommes impatients de poursuivre le développement de nos activités en Afrique et de faire notre part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi nous travaillons avec IFC, dans le cadre de cette transaction, pour améliorer les aspects liés au climat, à la durabilité et à la décarbonation de nos cimenteries”, a-t-il ajouté tout en reconnaissant “ le rôle que l’industrie du ciment doit jouer pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Comme nous l’avons démontré dans nos activités au Maroc, nous continuerons à adopter les meilleures pratiques pour réduire notre empreinte carbone et à les reproduire dans nos activités en Afrique”. Société mère de CIMAF, OIP est un fournisseur de ciment de premier plan en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest et centrale, avec une production d’environ 12 millions de tonnes par an. Le groupe est le troisième plus grand producteur de ciment au Maroc où il dispose de deux cimenteries intégrées, alimentées pour l’essentiel par l’énergie éolienne. CIMAF possède 13 stations de broyage réparties dans 10 pays africains (Burkina Faso, Tchad, Ghana, Cameroun, Mali, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée et Mauritanie). “Soutenir la fabrication locale aidera les pays d’Afrique de l’Ouest à réduire leur dépendance aux importations, à renforcer les chaînes d’approvisionnement locales et à créer des emplois”, a souligné Sérgio Pimenta, vice-président régional d’IFC pour l’Afrique. D’après lui, “cet investissement, qui s’accompagne d’une assistance technique visant à contribuer à la protection de l’environnement, va permettre de favoriser une croissance durable dans la région alors que les pays s’emploient à se relever des effets de la pandémie de covid-19”.
“Après nos financements à CIMAF en Guinée et au Gabon, Proparco est fier d’accompagner CIMAF aux côtés d’IFC dans de nouveaux pays d’Afrique de l’Ouest: nous voulons soutenir les entreprises africaines comme CIMAF qui investissent dans des technologies et des procédés plus respectueux de la protection du climat, et par la même occasion limiter la dépendance de l’Afrique aux importations”, a, de son côté, dit Denis Sireyjol, responsable de l’industrie, de l’agroalimentaire et des services pour Proparco.
Pour sa part, Martijn Proos, directeur chez Ninety One, gestionnaire de l’EAIF a exprimé sa satisfaction à l’égard de CIMAF qui « continue d’adopter les meilleures pratiques en matière de production de ciment tout en s’engageant dans des initiatives de réduction des émissions de carbone”. “Les investissements auront un impact économique et social important dans un certain nombre de pays africains dont la forte croissance démographique induit une hausse de la demande de logements et d’infrastructures de bonne qualité fabriqués avec des matériaux locaux”, a-t-il noté.
La Société financière internationale est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Elle mène des opérations dans plus d’une centaine de pays, consacrant son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et d’opportunités dans les pays en développement.
Au cours de l’exercice 21, IFC a engagé un montant record de 31,5 milliards de dollars en faveur de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée alors que les économies font face aux répercussions du covid-19.
Renseignement Financier :
Le Maroc préside le prochain Forum des CRF francophones
Le Maroc, représenté par l’Autorité Nationale du Renseignement Financier (ANRF), assurera la présidence de la prochaine édition du Forum de la coopération financière des Cellules de renseignements financiers (CRF) francophones.
Lors de la séance de clôture du Forum de la coopération financière des CRF francophones, tenu à Monaco du 3 au 5 novembre 2021, il a été décidé à l’unanimité de confier la présidence du Forum au Maroc représenté par l’ANRF, et ce compte tenu de sa participation active aux travaux de ce cercle et le rôle primordial que joue le Royaume à l’échelle internationale dans le domaine de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, indique l’ANRF dans un communiqué. Et de préciser que des représentants de l’ANRF ont pris part à ce Forum organisé par le service d’information et de contrôle sur les circuits financiers (CRF de la Principauté de Monaco) qui assure la présidence du Forum. En marge de ce Forum, un mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération et l’échange d’informations, a été signé par Jawhar Nfissi, président de l’ANRF et son homologue Michel Hunault, directeur de la CRF monégasque, fait savoir la même source.
Ce Forum, dont l’inauguration a été présidée par SAS le Prince Albert II de Monaco, a connu la participation de plusieurs ministres et hauts responsables monégasques. Ainsi, il a été l’occasion d’échanger autour de plusieurs thématiques d’actualité à savoir, la lutte contre le financement du terrorisme, la coopération judiciaire internationale, les grandes tendances de la criminalité financière mondiale, ainsi que les défis des cryptoactifs à l’aune de la régulation. Ont pris part à cette rencontre les responsables des CRF européennes francophones (France, Suisse, Belgique, Luxembourg), des CRF africaines (Tunisie, les CRF d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale), de la CRF du Canada, ainsi que les représentants du Groupe Egmont, de l’ONUDC et des Etats-Unis d’Amérique.
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Infrastructures : L’IFC, Proparco et l’EAIF s’associent à CIMAF
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