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Indice de la démocratie : Le Royaume reste cloué dans son statut « hybride »

Le Maroc campe dans ses positions, selon l’indice de démocratie élaboré lors de la dernière édition de « The Economist Intelligence Unit (EIU) ». Ainsi, le Royaume garde sa 95e sur 167 pays.
Le Royaume reste cloué dans son statut « hybride »

Selon le rapport de cette année, intitulé «La démocratie de première ligne et la bataille pour l’Ukraine», le royaume enregistre un score de 5,04 sur 10 l’année dernière, le même qu’un an auparavant. L’EIU rappelle que le score du royaume a largement évolué depuis 2006. Après un score de 3,9 sur 10 enregistré en 2006, le Maroc a amélioré son classement et son score en passant de 4,07 en 2012 à 4,77 en 2016. La note classe le pays dans la case des régimes hybrides, troisième catégorie établie par l’entreprise indépendante. Dans cette catégorie, le Maroc se place entre le Kenya (94e) et la Sierra Léone (96e place).

L’EIU analyse situation des pays selon quatre régimes : démocratique, démocratique imparfait, hybride et autoritaire. Le calcul est basé sur 60 critères regroupés en cinq catégories, alors que la notation se fait selon une échelle allant de 0 à 10. La note du Maroc est calculée sur la base de quatre indicateurs, montrant que le pays stagne.

Ainsi, le processus électoral et le pluralisme dans le royaume obtiennent un score de 5,25 sur 10, le même qu’en 2021, tout comme les libertés civiles (4,12 points contre 4,41 en 2021). Le Maroc n’enregistre aucun changement pour ce qui est du fonctionnement du gouvernement (4,64 sur 10), de la culture politique (5,63 sur 10), ou encore la participation politique (5,56 sur 10).

Comparé aux autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), le Maroc maintient sa troisième place, derrière Israël (7,93 sur 10) et la Tunisie, qui recule à la 85e place mondiale. L’Algérie stagne aussi à la 113 place, alors que la Mauritanie se classe au 108e rang et la Libye avance à 151e place au classement mondial. D’ailleurs, l’année dernière, la région MENA a connu « une nouvelle détérioration » consécutive de son score régional dans l’indice de démocratie 2022, renforçant encore la position de la région classée à la dernière place parmi les autres couvertes. « Au total, cinq des 20 pays de la région se classent parmi les 20 derniers du classement mondial et un seul (Israël, seule « démocratie imparfaite » de la région) se classant dans la moitié supérieure de l’indice », expliquent les rédacteurs du rapport.

Et d’ajouter que « le score moyen continue d’être alourdi par les conflits civils et l’instabilité chronique dans un certain nombre de pays, dont le Yémen et la Syrie, où la souveraineté et, par conséquent, les perspectives de démocratisation continuent d’être sapées par un patchwork de forces militaires étrangères, de milices locales et de groupes d’insurgés ».

« La majorité des pays de la région ne connaissent aucun changement de score dans les deux sens, soulignant la stase politique qui a largement défini la trajectoire de la démocratie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis le printemps arabe en 2011 », relèvent-ils.

Le classement de l’EIU est dominé par la Norvège (première place), la Nouvelle Zélande, l’Islande, la Suède et la Finlande (5e rang mondial). Le bas du classement est occupé par la Syrie (163e), la République centrafricaine, la Corée du Nord, Myanmar et l’Afghanistan (167e).

A rappeler que l’Economist Intelligence Unit a été fondé en 1946 à Londres comme branche de recherche et d’analyse du groupe The Economist.

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