Tel Aviv poursuit depuis 14 mois cette guerre, avec le soutien inconditionnel de Washington, en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l’arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza. Au moins 30 personnes ont été tuées lors du bombardement par Israël de l’hôpital et de plusieurs bâtiments situés à proximité. Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza assiégée, le 6 décembre, après des attaques meurtrières sur et autour de l’établissement médical, l’un des derniers à fonctionner dans le nord de la bande de Gaza. Le personnel médical et les patients blessés ont été soumis à des interrogatoires par les troupes israéliennes. Beaucoup ont été arrêtés, d’autres ont été libérés avant que les forces israéliennes ne se retirent de l’hôpital. L’armée israélienne a attaqué l’hôpital Kamal Adwan à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Auparavant, ces attaques israéliennes ont tué deux patients et blessé 12 membres du personnel médical.
« La situation à l’intérieur et autour de l’hôpital est catastrophique, et on compte un grand nombre de morts et de blessés », a déclaré le directeur de l’établissement, Dr Hussam Abu Safia, récemment blessé lors d’une attaque israélienne contre l’hôpital. « Il n’y a plus de chirurgiens dans l’hôpital, et les fournitures médicales sont sur le point d’être épuisées », a-t-il ajouté. Quelques heures auparavant, vendredi, au moins 30 personnes ont été tuées lorsqu’Israël a bombardé des bâtiments situés à proximité de l’hôpital Kamal Adwan.
Des tirs d’obus israéliens ont également frappé le quartier de Tal al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, tandis que des navires de guerre ont ouvert le feu sur la côte de la ville, selon le correspondant de RT, Said Swerki. Les attaques se poursuivent dans toute la bande de Gaza. Des sources médicales citées par l’agence de presse WAFA ont déclaré que l’armée israélienne « a commis trois massacres contre des familles à Gaza ces dernières 24 heures, tuant 32 civils et en blessant 95 autres ».
Au moins 100 000 Palestiniens ont désormais été expulsés du nord de la bande de Gaza en application officieuse par Israël du plan des généraux – dont le but est de tuer ou d’expulser ceux qui vivent encore dans le nord de l’enclave. Le nord de Gaza est devenu inhabitable.
Israël a soumis 90 % de la population de la bande de Gaza à ses ordres d’évacuation forcée, constituant ainsi un crime de guerre incontestable, selon un rapport de 154 pages publié par Human Rights Watch (HRW) le 14 novembre. Le 5 décembre, Amnesty International a publié un rapport indiquant que les preuves qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens dans sa guerre contre la bande de Gaza sont « suffisantes ».
Jeu malsain en Cisjordanie
L’occupant israélien prévoit de confisquer plus de 23 000 dunams (environ 2500 hectares) en Cisjordanie et de les déclarer comme territoire d’État dans le but d’étendre les colonies illégales, le mouvement étant décrit comme le plus grand vol de terres israélien depuis des décennies.
« Plus de 2 500 hectares de terres profiteront à la colonie de Yosh. Nous déterminons les faits sur le terrain, et bloquons la création d’un État palestinien », a déclaré Bezalel Smotrich, ministre israélien des finances, via X.
Selon Channel 14, il s’agit de l’une des plus importantes appropriations de terres depuis les accords d’Oslo en 1993. Depuis, et jusqu’à la fin de 2023, environ 5.000 hectares en Cisjordanie ont été déclarés « terres d’État » israéliennes. La télévision israélienne note que la décision prévoit que la colonie de Maale Adumim, à l’est de Jérusalem occupée, sera agrandie d’environ 260 hectares – dans le but de la relier à la colonie de Kedar.
Des colonies telles que Migdal Oz, Susya et Yafit devraient également être agrandies suite à l’accaparement des terres. Channel 14 a cité B. Smotrich qui déclare que cette décision est une « réalisation historique qui contribuera à renforcer les activités de colonisation et à étendre les terres désignées pour les projets d’infrastructure et de colonisation ».
L’entités sioniste a récemment pris plusieurs mesures pour préparer l’annexion de la Cisjordanie, illégalement occupée en 1967. B. Smotrich a ordonné à la Direction des colonies et à l’Administration civile du ministère de la Défense en novembre de préparer le terrain pour l’annexion de la Cisjordanie et l’expansion des colonies. L’année dernière, d’importants prérogatives administratives en Cisjordanie ont été transférées de l’armée aux mains du sinistre ministre.
Selon un rapport d’Israël Hayom début décembre, le Conseil des colons de la Cisjordanie occupée a élaboré un plan visant à resserrer l’emprise d’Israël sur le territoire et à accélérer la voie vers l’annexion, alors que le président élu Donald Trump s’apprête à regagner la Maison-Blanche.
Dans cette atmosphère explosive, la résistance palestinienne réagit. Ainsi, les Brigade de Naplouse des Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, a annoncé que ses combattants ont repoussé l’incursion des forces d’occupation dans la région orientale, dans la ville de Naplouse et dans le camp de Balata. Ils ont ciblé les forces d’occupation et leurs véhicules, avec de lourdes pluies de balles et d’engins explosifs, « selon les exigences et les conditions du terrain ». De leur côté, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, branche militaire du Fatah, ont annoncé avoir répondu, vendredi à l’aube, à l’assaut du camp de Balata par les forces d’occupation dans toutes les zones de son déploiement, et s’être engagées dans de violents affrontements durant des heures avec des mitrailleuses. Ses combattants ont pu faire exploser un certain nombre d’engins explosifs Zoufi, préparés à l’avance, dans les bulldozers et les véhicules de l’occupation, causant des victimes directes dans ses rangs. Les combattants ont piégé une force à pied israélienne dans une embuscade complexe à proximité de l’axe Hashshashin. Après l’arrivée d’une deuxième force sur le site de l’embuscade, les brigades ont fait exploser un engin explosif et ont inondé la force de balles, causant des victimes directes dans ses rangs.
Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont annoncé que leurs moudjahidines ont réussi, jeudi soir, à viser la colonie Shaked, à l’ouest de la ville de Jénine, avec un lourd barrage de balles, et qu’ils se sont retirés en toute sécurité. A leur tour, les Brigades Moudjahiddines ont déclaré qu’elles ont réussi à faire exploser un engin explosif contre une force à pied sioniste dans le camp de Balata et à atteindre directement la force ciblée.