Des éléments de la sûreté espagnole, réunis sous la bannière de la « Police patriotique », ont espionné des diplomates marocains accrédités en Espagne. Ghoulam Maichane, ancien consul du royaume à Barcelone, actuellement ambassadeur en Guinée, était sur la liste des personnes visées, selon El Nacional, média catalan.
Ces sécuritaires coiffés par le commissaire Pedro Esteban soupçonnaient les responsables marocains de soutenir les forces indépendantistes en Catalogne. Le consul du royaume dans la capitale régionale était espionné entre 2014 à 2016. En mai 2013, l’Espagne avait d’ailleurs expulsé, sur ordre de ses services de contrespionnage, Noureddine Ziani, ressortissant marocain qui résidait alors en Catalogne pour de présumées liens avec les formations indépendantistes dans la région.
Cette opération d’espionnage s’est déroulée sous le gouvernement de droite mené par l’ancien Premier ministre Mariano Rajoy du Parti populaire (PP), rappelle la même source.
Ces dérives de la « Police patriotique », qui ne concernent pas uniquement le Maroc, font actuellement l’objet d’une enquête du ministère public en Espagne. Pedro Sanchez, chef du gouvernement, a ordonné à Fernando-Grande Marlaska, ministre de l’Intérieur, de jeter toute la lumière sur les actions illégales de ces sécuritaires en Catalogne.