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Eradication de la ville palestinienne Huwara : Un appel jugé « répugnant » par la Maison Blanche

Dans la foulée de la rencontre d’Aqaba, en Jordanie, où les Américains ont tenté de désamorcer la tension entre Palestiniens et Israéliens, un ministre israélien a appelé à anéantir la ville de Huwara où la résistance palestinienne a opéré en signe de protestation contre la barbarie israélienne. Au rendez-vous d’Aqaba, les délégués israéliens n’ont pas promis plus d’un arrêt momentané de la politique de peuplement. Avec l’aval des Américains.
Eradication de la ville palestinienne Huwara

L’appel lancé par Betsalel Smotrich, ministre des Finances, à « effacer » la ville palestinienne de Huwara était « irresponsable, répugnant et dégoûtant », a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État américain. Plusieurs extrémistes israéliens implantés dans la ville palestinienne proche de Naplouse, y ont incendié des dizaines de véhicules et des bâtiments palestiniens.

Les propos de B. Smotrich interviennent quelques jours après une opération contre une voiture de colons à Huwara, et ce en riposte au massacre israélien de Naplouse.  « Nous appelons le Premier ministre Netanyahu et les autres hauts responsables israéliens à rejeter et désavouer publiquement et clairement ces propos », a lancé N. Price interrogé sur les propos tenus par le ministre israélien.

Lors d’une conférence organisée mercredi par le quotidien économique The Marker, B. Smotrich, qui est également chef du parti Sionisme religieux, s’est vu demander pourquoi il avait « liké » dimanche soir un tweet de Davidi Ben Zion, maire adjoint du Conseil régional de Samarie, qui appelait « à anéantir le village de Huwara », ont rapporté les médias israéliens. « Parce que je pense que le village de Huwara doit être anéanti. Je pense qu’Israël doit le faire », a répondu B. Smotrich, ajoutant que cette tâche ne devrait pas être effectuée par les colons.

Le cercle des protestations s’est élargi en Israël, débordant de son cadre politique pour affecter l’armée d’occupation israélienne considérée comme le socle de la société israélienne ainsi que les services de renseignement et d’intelligence. La crise semble aussi approfondir le clivage entre ashkénazes et sépharades. Certains ex hauts-officiers réservistes ont invité ceux qui suivent leur service militaire de réserve de l’interrompre si cette loi est adoptée.

Mercredi soir, un certain nombre de diplômés de l’Unité 9900 de l’Intelligence Corps ont annoncé qu’ils avaient cessé d’effectuer leur service de réserve. Il y a quelques jours, des éléments de l’Unité 8200 de l’Intelligence ont interrompu leur service de réserve. Il est aussi question que l’une des unités spéciales du Commando aérien Shaldag a fait de même.

La déclaration la plus retentissante de l’institution militaire a été celle de Dan Halutz, ex-chef d’état-major israélien. « En cas de guerre, sous un pouvoir dictatorial, je ne répondrai pas au service de réserve », avait-il tranché.

Les médias israéliens ont rapporté la semaine passée, que « des pilotes israéliens ont menacé de cesser de faire du volontariat dans le service de réserve si des amendements au système judiciaire étaient approuvés »

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