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E. Macron à Amman : Paris «invisible» dans le dossier de la Palestine

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Le président français participait mardi à une conférence régionale visant à renforcer la stabilité de l’Irak après près de deux décennies de guerre. C’est le volet bilatéral qui sera à l’ordre du jour alors que la question du conflit israélo-palestinien sera mise sur le tapis par Amman. Paris n’aura pas particulièrement brillé dans ce dossier à l’origine de toutes les crispations régionales.
Paris « invisible » dans le dossier de la Palestine

Les conflits de la région ont été au cœur de ses discussions, avec une petite page historique également puisque Emmanuel Macron a commencé par la partie la plus légère de cette visite : la visite du site de Jerash, l’un des sites antiques les plus connus du pays et bien préservés où travaillent des archéologues français. Une étape qui fait écho au discours du chef de l’État, mardi, lors de la conférence régionale, lui qui pointait le rôle central de la région dans l’histoire de l’humanité.

E. Macron devait rencontrer le roi hachémite à Amman. Deux grands dossiers devraient être au cœur des discussions : la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient d’abord. La Jordanie est un allié de la France et Paris a une base aérienne dans le pays, de laquelle elle mène ses opérations contre les groupes djihadistes.  Et puis le roi de Jordanie devrait aussi évoquer le conflit israélo-palestinien alors que le gouvernement le plus à l’extrême-droite de l’histoire d’Israël devrait entrer en fonction dans les prochaines heures. «C’est toujours une priorité pour nous», a souligné mardi le ministre jordanien des Affaires étrangères. Et la Jordanie ne cache pas son inquiétude quant à la dégradation de la situation, « une impasse » aux yeux d’Amman.

La Jordanie devrait plaider pour un engagement plus fort de la France dans un dossier sur lequel E. Macron s’est montré discret lors de son premier quinquennat, estime Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d’étude Méditerranée Moyen-Orient (liReMMO). « Malheureusement, on ne parle de la question palestinienne que lorsqu’il y a des drames, quand on sent qu’il se passe quelque chose de violent, alors là, on est obligés évidemment d’intervenir, et c’est ce qu’il va se passer. Aucun doute qu’il sera question de cela lors de la rencontre avec Abdallah II de Jordanie, car effectivement, il y a beaucoup de craintes. Et ce qui est très intéressant, c’est que quand on lit la presse américaine, et la position de l’administration américaine, ils font beaucoup pression sur le gouvernement israélien aujourd’hui, parce qu’ils se rendent compte que les postures idéologiques et politiques qui sont celles d’une certaine partie du gouvernement, pour ne pas dire l’intégralité du gouvernement, sont extrêmement préoccupantes. »

Pour le président de l’iReMMO, c’est une violation du droit international qui va continuer et s’accentuer et pour laquelle la France va devoir se positionner avec plus de fermeté : « Parce que je crois que c’est l’intérêt de tous, y compris d’ailleurs d’Israël. En tout cas, d’abord, l’intérêt de la paix, sinon on va avoir à coup sûr des drames dans les temps qui viennent. Quand vous pensez qu’un personnage qui était celui qui faisait “la chasse aux Arabes”, il y a encore quelques semaines, devient le ministre de la Police et de la Sécurité nationale, tout est dit dans ce qu’il risque d’arriver très probablement. »

Paris, rappelle-t-on, se refuse toujours à reconnaitre l’Etat de la Palestine et se soustrait à ses obligations politico-morales en maintenant en prison George Abdallah, militant libanais de gauche qui a déjà purgé sa peine.

 

 

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