L’appel lancé par le Front national de défense du droit de la grève pour organiser cette marche de protestation a eu du répondant. Les foules mobilisées pour faire entendre raison à l’Exécutif ont battu le pavé de la place Bab El Had jusqu’au Parlement. Les marcheurs ont été unanimes à appeler le gouvernement, accusé de « céder aux pressions des patrons, de porter atteinte à un droit constitutionnel et de chercher à étouffer l’action syndicale », à faire amende honorable en optant pour le « retrait immédiat du projet de loi organique de la chambre des conseillers et de relancer le dialogue ».
Après la présentation par Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences, du projet de loi à la chambre des conseillers après avoir franchi l’obstacle de la première chambre, les protestataires ont averti que leur mobilisation continuerait jusqu’à l’arrêt de ce processus législatif et la reprise du dialogue social. On reproche à la réforme, jugée liberticide, de chercher à étouffer le droit de grève et violer un droit constitutionnel.
Mobilisés pour l’occasion, les cordons de sécurité déployés par les autorités aux coins cardinaux de la place Bab El Had, comme aux alentours du Parlement se sont contentés d’assurer le bon déroulement de la manifestation.