Le syndicat exprime dans un communiqué diffusé à l’issue de la réunion, mercredi, de son bureau exécutif, son indignation face au gouvernement qui a choisi de tourner le dos aux accords précédemment signés. Ceci est d’autant plus vrai que l’Exécutif a choisi sciemment de soumettre le projet de loi organique sur le droit de grève au Parlement sans consensus issu du dialogue social. « Cette action reflète un abus de sa majorité parlementaire sur un sujet qui requiert une approbation préalable de la convention internationale n° 87, ainsi que le respect des libertés syndicales et la résolution des conflits sociaux. De plus, il est impératif d’établir un consensus sociétal et de respecter les références constitutionnelles et les conventions internationales pertinentes », précise la Confédération.
La centrale syndicale soutient que les amendements proposés par la commission des secteurs sociaux n’ont pas altéré l’essence du texte, conservant des dispositions restrictives portant atteinte au droit de grève. Ces modifications n’ont pas non plus répondu aux préoccupations exprimées par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), ni aux recommandations de la Commission des libertés syndicales de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant les lois garantissant ce droit, rappelle la même source.
La CDT réaffirme aussi que la décision unilatérale du gouvernement de soumettre le projet de loi intégrant la CNOPS dans la CNSS en dehors du cadre institutionnel du dialogue social constitue une violation manifeste du pacte d’institutionnalisation et de l’accord du 30 avril 2022, représentant ainsi une menace sérieuse pour les droits et acquis des assurés.
En foi de quoi, le syndicat exige que le gouvernement convoque de toute urgence une nouvelle séance de dialogue social afin de finaliser les négociations concernant le projet de loi organique sur le droit de grève, ainsi que de discuter de toutes les lois sociales et des préoccupations en suspens. Comme il souligne que l’exonération progressive des pensions de l’impôt sur le revenu n’a pas permis d’assurer l’équité des retraités, compte tenu du manque de réponse à la demande d’augmentation du minimum des pensions et de l’adaptation des pensions en fonction du taux d’inflation.
Face à ces défis, le bureau décide de mener toutes les initiatives revendicatives nécessaires pour bloquer les tentatives de remise en cause du droit de grève. Il appelle ainsi tous les militants à s’unir et à participer activement aux actions annoncées. Comme il les exhorte à se mobiliser massivement pour les rassemblements de protestation prévus les 14 et 15 décembre 2024 dans toutes les régions du Royaume.