Omar Zniber, ambassadeur marocain accrédité à Genève a souligné mardi 23 juillet la nécessité d’élargir l’accès à l’énergie nucléaire pacifique, notamment par le biais de la coopération internationale, sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon l’agence MAP. Lors de son discours prononcé à l’occasion du deuxième Comité préparatoire de la Conférence d’examen 2026 du TNP, le diplomate a mis en avant qu’une coopération internationale appropriée permettrait le transfert de technologies et le partage des connaissances à des fins pacifiques, notamment dans divers domaines vitaux tels que l’énergie, la santé, l’eau, l’agriculture et l’environnement.
Le Maroc a, par la même occasion, réitéré « son engagement constant à continuer à partager, dans un cadre bilatéral ainsi qu’en coopération avec l’AIEA, son expérience afin de promouvoir l’utilisation sûre et sécurisée des applications nucléaires », précise la même source. Il a également rappelé « la contribution active du Royaume, en sa qualité de président de la 64e Conférence générale de l’AIEA, à l’introduction du recours aux applications nucléaires et au développement de la radiothérapie dans la lutte contre le cancer ».
La partie marocaine a par ailleurs rappelé la menace d’actes terroristes utilisant des matières nucléaires ou radioactives. « Les trafics de matériaux sensibles pouvant servir à la fabrication de dispositifs explosifs nucléaires constituent un sujet de préoccupation majeure au niveau mondial », rapporte-t-on. L’objectif, selon la délégation du Maroc, est de contrecarrer le terrorisme en empêchant les acteurs non étatiques d’acquérir des armes nucléaires ou des matières radioactives.
Pour lutter contre le terrorisme nucléaire, le Maroc a estimé que l’élimination complète des armes nucléaires était souhaitable, ajoutant qu’une « consolidation de l’approche multilatérale et de la coopération internationale » était nécessaire pour « apporter des réponses universelles et efficaces aux menaces globales ». En outre, le Maroc a regretté « l’échec des dernières conférences d’examen, l’impasse de la Conférence du désarmement, l’absence de progrès concret en matière de désarmement nucléaire et l’exacerbation des défis de prolifération qui représentent des facteurs inquiétants nécessitant des actions collectives en signe de bonne foi, de responsabilité et d’engagement ». Comme il a rappelé que le TNP était « le pivot du régime de non-prolifération et du désarmement nucléaire » et constituait « un instrument fondamental pour la préservation de la paix et de la sécurité internationale ». Depuis son entrée en vigueur en 1970, il y a plus d’un demi-siècle, le TNP contribué à lutter contre la prolifération nucléaire.