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Crise libyenne : Le messi-dominici de l’ONU à Rabat

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Le Maroc a réaffirmé son soutien aux efforts du Représentant spécial de l’ONU pour la Libye, tout en soulignant sa position de principe pour la paix en Libye qui repose sur une solution « inter-libyenne sous l’égide des Nations Unies », sans ingérences étrangères.
Le messi-dominici de l’ONU à Rabat

Lors d’un point de presse conjoint entre Nasser Bourita, ministre des Affaires Etrangères, et Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé, lundi, les principes de la position marocaine dans le dossier libyen.

Le Maroc, qui a été depuis près d’une dizaine d’années aux côtés de la Libye et des institutions libyennes pour aider à la sortie de crise sans s’ingérer dans le conflit, en offrant un espace d’échange pragmatique et pacifique aux parties, a été aussi le pays où les accords de Skhirate ont été signés en 2015 qui restent encore aujourd’hui, la base d’une solution politique pérenne pour la Libye.

« Cette rencontre a été l’occasion de renouveler le soutien de notre pays aux efforts de M. Abdoulaye Bathily, et notre disponibilité à travailler avec lui en permanence dans le cadre des missions qui lui sont confiées », a souligné N. Bourita. « Nous avons évoqué l’évolution de la situation en Libye, les progrès réalisés dans certains domaines, mais également les obstacles rencontrés », a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires Etrangères, a tenu à réitérer les déterminants qui expliquent la singularité de la position marocaine, en affirmant que Rabat soutient l’unité nationale et la souveraineté territoriale de la Libye et son attachement à « des solutions pacifiques loin de toute ingérence étrangère ou solutions militaires. La solution doit être inter-libyenne sous l’égide des Nations Unies ». Le Maroc, a-t-il poursuivi, différencie la question de la légitimité qui ne peut s’obtenir qu’à travers la tenue d’élections de celle de la gestion de la phase transitoire. « La Libye n’a pas besoin de transition dans la transition mais d’une transition qui la mène directement à la paix », a-t-il spécifié en référence à l’échec du respect du calendrier électoral qui devait permettre d’installer un pouvoir légitime, choisi par le peuple libyen.

Pour le royaume, le rôle des institutions et des autorités libyennes de transition, comme le gouvernement libyen d’Union nationale, la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État en tant qu’institutions de gestion de la période de transition, sont « importants » pour amener la Libye à trancher la question de la légitimité, a expliqué N. Bourita. Ajoutant que c’est sur les instructions du Roi Mohammed VI que le Maroc soutient les efforts de négociation inter-libyens, en offrant aux protagonistes libyens un espace de dialogue selon une approche pragmatique.

A. Bathily a appuyé, pour sa part, le rôle du Maroc et appelé tous les pays voisins de la Libye à s’inscrire dans cette logique pour « faire en sorte que le pays soit enfin stabilisé après 10 ans de conflit, avec des institutions fortes et légitimes qui ouvriront la voie vers la paix et la prospérité ». Il a témoigné du souci partagé par le Maroc de contribuer au rétablissement de la paix et de la stabilité en Libye et s’est réjoui « des efforts déployés par le Maroc pour la résolution du conflit libyen », en citant l’accord de Skhirat, les rencontres de Bouznika et « d’autres initiatives qui nous permettent d’agir ensemble dans la même direction ».

Il a également appuyé la position du Maroc concernant les élections en faisant valoir que « naturellement, la stabilité et la légitimité des institutions ne peuvent s’obtenir sans élections. Aux Nations Unies, nous croyons qu’une solution ne peut être durable que si elle est obtenue à travers l’adhésion des libyens eux-mêmes ». Il a enfin affirmé que les Nations Unies ne cessent « d’appeler les libyens au dialogue et au compromis pour qu’un accord libyo-libyen soit trouvé. Nous y travaillons fortement avec tous les partenaires dont le Maroc ».

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