« Les relations russo-burkinabè sont fondées sur les principes du respect mutuel et de la prise en compte des intérêts de chacun. Elles ont acquis une dynamique positive ces dernières années », a déclaré Andreï Belooussov, ministre russe de la Défense, à l’issue d’un entretien le 8 octobre avec Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, Premier ministre du Burkina Faso.
« Je considère notre rencontre d’aujourd’hui comme une nouvelle étape dans le développement de nos relations amicales », a déclaré le ministre russe. Le chef du gouvernement burkanabè s’est dit pour sa part « sincèrement satisfait » de la qualité de relations entre les deux pays. Les deux responsables ont évoqué les « domaines d’interaction communs », selon un communiqué de la Défense russe. Dans une interview accordée le lendemain à African Initiative, le Premier ministre burkinabé a expliqué que son pays devait renforcer ses capacités militaires pour lutter contre le terrorisme et défendre sa souveraineté. « La Russie est l’État le plus approprié pour une telle coopération, car elle est la seule puissance militaire capable de résister à l’Occident », a-t-il estimé.
Accompagné d’une importante délégation, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla poursuit une visite de travail en Russie depuis le 8 octobre à l’occasion des Journées économiques du Burkina (JEB) qui se tiennent jusqu’au 11 octobre dans la capitale Moscou.
Dans son discours à l’ouverture des JEB, le Premier ministre burkinabè avait déclaré que son pays souhaitait établir « un partenariat stratégique militaire, économique et culturel avec la Russie ». Cité par TASS, il a notamment salué la « confiance mutuelle » entre Moscou et Ouagadougou; une confiance illustrée selon lui par le renforcement de l’activité des ambassades des deux pays. Le dirigeant burkinabè a par ailleurs réaffirmé l’intérêt de son pays pour une adhésion au groupe des BRICS+. « Ouagadougou attendra que les membres actuels de l’association confirment leur volonté d’accepter le Burkina Faso en son sein », a-t-il déclaré.
Le Burkina Faso est, depuis plusieurs années, la proie d’attaques régulières de djihadistes, notamment dans le nord et l’est du pays. Cette crise sécuritaire a provoqué plus de deux millions de déplacés internes et une crise humanitaire d’ampleur, selon l’ONU. Ibrahim Traoré, chef d’État du Burkina Faso, a promis récemment de reconquérir en 2025 l’ensemble des territoires encore sous contrôle des terroristes.