Santé

La coordination nationale des syndicats du secteur de la santé, qui regroupe les syndicats les plus représentatifs du secteur, a durci son discours après la dispersion violente de la marche par les forces de l’ordre. Ainsi, une série de grèves hebdomadaires sont désormais étendues à cinq au lieu de trois jours. De son côté, la Fédération Nationale de la Santé (FNS), affiliée à l’Union Marocaine du Travail (UMT), a exigé des excuses de la tutelle pour la répression subie par le personnel de santé.

Etonnant ! Les autorités ont fait usage de la force pour empêcher une marche nationale initiée par la Coordination des syndicats du secteur de la santé, mercredi 10 juillet à Rabat. Des canons à eau ont été utilisés pour forcer les manifestants à interrompre leur rassemblement qui, à partir de Bab El Had, devait s’ébranler vers le Parlement où un sit-in était prévu. Tout cela s’est déroulé non loin de l’enceinte parlementaire qui avait accueilli le chef du gouvernement venu louer les bienfaits du « dialogue social » !

Alors que la tension persiste dans le secteur de la santé, une grève de 48 heures est programmée ce mercredi, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a affirmé la veille mardi à la Chambre des conseillers, que le dialogue social avec les syndicats du secteur de la santé « se poursuit et ne s’arrêtera pas », et qu’il « a permis de réaliser plusieurs revendications exprimées par les syndicats et d’obtenir des résultats inégalés ».

Le Syndicat indépendant des infirmiers (SII) se mobilise en vue d’une grève nationale prévue devant le Parlement samedi, suivie d’une participation à une grève nationale de 48 heures les mercredi et jeudi 24 et 25 janvier. Ces actions seront couronnées par une marche nationale jeudi, partant du Parlement en direction du siège du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Les grévistes rejettent, de la sorte, l’offre gouvernementale jugée « catastrophique » et « non négociable ».