Espagne

Le coût politico-diplomatique induit par la politique marocaine du gouvernement P. Sanchez a été évalué d’une manière assez critique de la part des alliés de la majorité aux affaires comme du côté de l’opposition. Dans le dossier saharien, un retour au « consensus » et la « neutralité » est exigé de Madrid. Est-ce à dire que le soutien à l’offre marocaine ne représente qu’une parenthèse ?

La concorde entre Rabat et Madrid n’est pas qu’un fleuve tranquille. La preuve, l’armée espagnole, dont certains milieux restent très suspicieux vis-à-vis du Maroc, entend truffer de système anti-drones l’ensemble des ilots que le Royaume réclame dans le cadre de la décolonisation de Sebta et Melilla. Un casus belli ?

Le gouvernement espagnol a approuvé, lors de sa réunion du 27 février, la proposition faite par les ministres des Affaires étrangères et de l’Education (tous deux socialistes) de concéder la Grande croix de l’ordre civil d’Alphonse X le sage à André Azoulay. Une distinction espagnole de plus pour le sherpa qui intervient dans le sillage du dernier déplacement du chef du gouvernement espagnol à Rabat.

Lors de son séjour dans le Royaume, Pedro Sánchez s’est montré prudent sur le dossier de l’ouvertures des douanes commerciales des Présides occupés de Sebta et Melilla. Il s’est empêché de donner une date précise, comme l’exigent les composantes de l’opposition. De son côté, la partie marocaine garde un silence de plomb sur un dossier de décolonisation encore problématique.

Après l’accueil réservé jeudi 15 février par le président d’Irlande au chef du Polisario, l’ambassade irlandaise à Rabat a réagi, via un communiqué, en soulignant que la visite effectuée par Brahim Ghali à Dublin était « privée et ne répondait pas à une invitation officielle ».