#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Politique marocaine de P. Sanchez : Ces flèches décochées aussi bien par les alliés que les opposants au PSOE…

Le coût politico-diplomatique induit par la politique marocaine du gouvernement P. Sanchez a été évalué d’une manière assez critique de la part des alliés de la majorité aux affaires comme du côté de l’opposition. Dans le dossier saharien, un retour au « consensus » et la « neutralité » est exigé de Madrid. Est-ce à dire que le soutien à l’offre marocaine ne représente qu’une parenthèse ?
Politique marocaine de P. Sanchez : Ces flèches décochées aussi bien par les alliés que les opposants au PSOE…

Le Parti socialiste (PSOE) de Pedro Sanchez s’est retrouvé isolé à la Chambre basse du Parlement espagnol sur le dossier du Sahara. Sumar, son partenaire au gouvernement de coalition de gauche, et les formations basques, PNV et Bildu, ses alliés au Parlement, ont voté, en faveur de la proposition du Parti populaire (PP), exigeant le retour au « consensus » et la « neutralité » de l’Espagne sur la question du Sahara. Vox, formation d’extrême droite, s’est joint aux autres partis après s’être abstenu, en avril 2022, lors de l’approbation au Sénat d’une résolution condamnant la position du chef du gouvernement sur le Sahara.

Les conservateurs du PP ont demandé aussi au chef de l’exécutif d’informer les députés sur « les propositions faites par l’envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, ainsi que sur la situation et le travail de la MINURSO ».

Le Polisario s’est félicité de l’adoption de la proposition du PP, non-contraignante pour le gouvernement, par les députés membres de la Commission des Affaires étrangères. « Une fois de plus, le PSOE a voté contre la légalité internationale », a commenté sur X son représentant en Espagne.

Alberto Núñez Feijóo, président du Parti populaire, avait promis, en septembre, de constituer une « commission d’enquête parlementaire » à la Chambre basse chargée de mettre toute la lumière sur les raisons ayant conduit P. Sanchez à soutenir, en mars 2022, le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Sebta et Melilla en jeu

A signaler que la formation ultra nationaliste Vox a tenté, pour sa part, d’arracher au gouvernement en place une promesse de faire reconnaître la souveraineté espagnole sur les présides occupés de Sebta et Melilla et des îlots qui s’y rattachent par le Maroc. Une reconnaissance qu’il veut « explicite et sans réserve ». Une demande raillée par les autres groupes parlementaires,  PSOE et PP en tête, et finalement rejetée. Sumar y a même vu un « problème artificiel », tandis que le PSOE la considère comme une tentative de faire du « populisme qui cherche des ennemis partout ». Même le PP  très collet monté sur le dossier a qualifié la proposition de Vox d’ « inappropriée » tout en demandant aux représentants de ce parti d’extrême droite de faire preuve d’un peu de « sérieux ».

Les partisans de Santiago Abascal soutiennent que l’existence de territoires de souveraineté espagnole en Afrique du Nord a constitué « l’un des principaux problèmes » dans les relations entre Madrid et Rabat. Ils accusent le Maroc d’ « aspirer à annexer ces territoires contre les règles du droit international ».

Recommandé pour vous