Espagne

Le choix du rapatriement des Marocains via le Portugal au lieu de l’Espagne reste en travers de la gorge des responsables espagnols. Madrid a officiellement protesté en demandant des éclaircissements sur les motivations qui ont conduit le ministère marocain de la Santé à ostraciser l’Espagne.

Entre Rabet et Madrid, les nuages s’amoncellent et n’augurent pas d’une amélioration dans les relations maroc-espagnoles à cout terme. L’armada déployée au large des cotes marocaines et l’offre de « prospérité partagée » témoignent de l’incertitude dans laquelle se trouve la relation entre les deux pays voisins. Tout est bloqué à cause du passif colonial dont Madrid n’arrive toujours pas à assumer.

Après la visite de hauts gradés espagnols dans les Présides occupés et l’envoi d’un patrouilleur, l’armée espagnole a décidé de pousser sa démonstration de forces plus loin. En effet, l’état-major espagnol a décidé de lancer jusqu’au 19 décembre de grandes manœuvres militaires. Le choix du moment et du lieu de ces exercices n’est pas anodin. Surtout qu’entre Rabet et Madrid, la tension sourd depuis le triste épisode du séparatiste Brahim Ghali.

Madrid qui n’a toujours pas trouvé le Sésame pour revenir dans les petits papiers des décideurs marocains, le coup de froid avec Rabat s’inscrivant dans la durée, multiplie les signaux, pas tous réconfortants, à l’endroit du Maroc. Ainsi, si le chef de la diplomatie espagnole a exprimé à l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental son soutien, l’état-major espagnol n’a pas hésité à déléguer à de hauts gradés de l’Ejercito la gestion du dossier des Iles revendiquées par le Maroc au même titre que les Présides de Sebta et Melillia.