Tunisie

Le président tunisien a annoncé dimanche 6 février la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, accusé de partialité. Le Conseil a rejeté sa dissolution et assuré qu’il continuerait de siéger. La décision de K. Saïed intervient au moment où des Tunisiens commémoraient le jour même la mort de Chokri Belaid, figure de la gauche tunisienne, abattu devant son domicile, en pleine rue, le 6 février 2013. Neuf ans plus tard, l’enquête piétine encore alors que les assassins ont aussi tué Mohamed Brahmi, autre icône de la gauche.

En Tunisie, plusieurs associations de la société civile ont fait état de leurs inquiétudes quant à la détérioration des libertés dans le pays. Si les observateurs s’interrogent sur la permanence de l’État de droit, le président Kaïs Saïed poursuit sa politique sans égards pour les critiques qui fusent. Dernière cible : le Conseil supérieur de la magistrature.

Un sérieux coup a été porté à la formation islamiste d’Ennahda après l’arrestation de l’un de ses dirigeants qui répond au nom de Noureddine Bhiri. Taoufik Charfeddine, ministre tunisien de l’Intérieur, a indiqué que des « soupçons de terrorisme » pesaient sur le dirigeant « nahdaoui » qui doit être déféré devant la justice militaire.

La Tunisie a annoncé avoir reçu un prêt de 300 millions de dollars de l’Algérie, quelques heures avant l’arrivée du président algérien Abdelmadjid Tebboune dans le pays pour une visite officielle de deux jours, à l’invitation du président Kais Saied.