Sénégal

Le président sénégalais au pouvoir depuis 2012 a dissipé le 22 février, dans un entretien avec des médias locaux, les incertitudes sur son départ à l’échéance de son mandat, mais pas celles sur la tenue, avant ou après le 2 avril, de cette élection dont l’ajournement a provoqué l’une des plus graves crises politiques traversées par son pays depuis des décennies.

La Cour constitutionnelle sénégalaise a invalidé le 15 février le report de la présidentielle du 25 février au 15 décembre, plongeant dans l’inconnu le pays en proie à l’une de ses plus graves crises politiques depuis des décennies. Au lendemain de cette décision, le président a déclaré dans un communiqué s’engager à mener « sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais »

L’internet sur les téléphones mobiles a été suspendu au Sénégal, alors qu’une manifestation prévue mardi a été interdite par les autorités. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « profondément préoccupé » par le « recours disproportionné » à la force contre les manifestants.

Après l’évacuation par les gendarmes des députés de l’opposition de l’hémicycle, l’Assemblée nationale a adopté lundi 5 février à la quasi-unanimité des députés présents la proposition de loi de reporter la présidentielle au 15 décembre 2024 et celle de laisser au pouvoir le président sortant jusqu’à l’entrée en fonction d’un nouveau président.