Afrique de l’Est

Après des mois de crispation politico-institutionnelle et de transition avortée, des combats ont fini par éclater samedi entre l’armée régulière et les FSR, milice dirigée par le général Hemedti. Le bilan provisoire, annoncé dimanche par le syndicat des médecins, est de 56 morts parmi les civils, des dizaines d’autres chez les belligérants et de plusieurs centaines de blessés. Un développement qui inquiète l’Egypte voisine qui dispose d’une base aérienne sur le sol soudanais. La tension fait les affaires de l’Ethiopie.

Au Soudan, de nombreuses incertitudes demeurent avant la signature, prévue samedi 1er avril, d’un accord final sur le processus politique visant, à terme, à restituer le pouvoir aux civils. Des divergences de dernière minute auraient notamment empêché la rédaction de conclusions sur les diverses forces de sécurité créées par l’ancien régime d’Omar El-Béchir et leur réunion dans une armée unifiée.

La Tanzanie confirme la présence du virus de Marburg sur son sol pour la première fois. Cinq personnes ont déjà été tuées par le virus détecté dans la région de Kagera, dans le nord-ouest de la Tanzanie, près de la frontière avec l’Ouganda. Le ministère de la Santé assure que tout est fait pour contenir sa propagation.

Au Soudan, le processus devant mener à la restitution du pouvoir à un gouvernement civil avance. Samedi s’est ouverte l’avant-dernière des « conférences » prévues par l’accord-cadre du 5 décembre entre l’opposition et les militaires. Cette fois, le travail concerne la justice transitionnelle. Il ne restera qu’une conférence à mener : celle concernant la réforme des forces armées. Or c’est là que la tension politique grandit.

La situation politique s’est tendue au Soudan du Sud, après que le président Salva Kiir a limogé deux ministres vendredi soir. Une décision brutale, annoncée « sans concertation », dénonce l’opposition dirigée par Riek Machar, qui partage le pouvoir avec son rival depuis 2018, au terme d’un fragile accord de paix.

Au Soudan, un jeune homme a été tué mardi, au cours d’une nouvelle manifestation exigeant la restitution au pouvoir des civils. Cela fait 17 mois maintenant qu’une partie de la jeunesse descend régulièrement dans la rue et fait face à la répression violente des forces de l’ordre. Mais cette fois, la mort du manifestant a été filmée.

Au Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemetti », numéro 2 de l’actuel pouvoir, a regretté dimanche que le coup d’État militaire d’octobre 2021 ait « ouvert la porte au retour » de figures de l’époque Omar el-Béchir, président du pays déchu en 2019. Des déclarations qui interviennent durant des tractations entre la junte et les partis politiques en lien avec la formation d’un gouvernement civil.