Stress hydrique

Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a souligné que la situation de l’eau au Maroc est « préoccupante », et a annoncé que le gouvernement élabore actuellement un plan pour trouver une solution au déficit hydrique. Le responsable qui n’a pas pipé mot des impératifs du développement durable a plutôt choisi la voie de la surenchère en dénonçant le vol de l’eau. Assurément, à plus ou moins long terme, il ne restera plus grand-chose à voler dans le Royaume. Ce qui ne manquera d’inciter les politiques à davantage pomper l’air…

Les dernières pluies bienfaitrices ne doivent pas occulter le caractère irrémédiable de la pénurie d’eau que le pays est appelé à vivre. La solution préconisée reste liée au dessalement de l’eau de mer dont le coût est évalué à 2,5 Dh le mètre cube, comme cela est confirmé depuis Dakhla. Tel est le message véhiculé par le ministère de l’Equipement et de l’eau.

Lydec, gestionnaire délégué, a dévoilé mercredi un plan d’actions détaillé visant à gérer la pénurie d’eau dans le périmètre du Grand Casablanca pour inciter les clients, toutes catégories confondues, à rationaliser leurs consommations en eau. Aucune indication n’a été faite cependant sur le possible recours aux coupures d’alimentation.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), lié à l’Organisation des Nations unies, a publié lundi le Deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation. Le document qui se penche sur les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation des pays suite au changement climatique, a fait référence aux défis auxquels le Maroc est confronté.