L’armée algérienne exerce un contrôle complet sur les camps de Tindouf, placés sous la tutelle directe de la 3e région militaire. C’est elle qui détient le droit de délivrer aux Sahraouis des autorisations de sorties et d’entrées à ce territoire.
On suppute, côté marocain, que le retrait est tactique et devrait permettre à la colonne de chars de rejoindre les concentrations de l’armée algérienne pour des manœuvres militaires. On rappelle, à ce sujet, que le général Said Chengriha, en déplacement en Inde, avait supervisé lui-même les 23 et 24 avril 2024 un exercice tactique avec munitions réelles, à Bechar.
Par ailleurs, une association à Tindouf a dénoncé les violences subies par des étudiantes au sein d’un lycée de la région de Mécheria, dans la Wilaya d’El Bayadh (Naâma) en Algérie. L’association a dénoncé des violations flagrantes des droits de l’homme ainsi que des actes racistes envers de jeunes étudiantes sahraouies issues des camps de Tindouf. Les familles sont actuellement menacées par les séparatistes du Polisario. C’est la Fédération Sahraouie de Lutte contre l’Impunité à Tindouf qui a dévoilé ce nouveau scandale, intervenu le 2 février dernier. « Ces agressions systématiques prouvent le rejet total et l’hostilité de l’État algérien envers les Sahraouis, qui subissent des exactions cruelles », s’indigne l’ONG.
La fédération est revenue sur les événements du 2 février, affirmant que ces attaques « ont impliqué des agressions physiques et verbales brutales à l’encontre d’étudiantes des camps, de la part de l’administration scolaire et d’élèves algériens, soutenus et incités par les autorités algériennes, dans une attaque systématique motivée par le racisme ».
L’association a rapporté que les familles des victimes ont déposé des plaintes officielles pour protéger leurs filles et ont diffusé des images des violences sur les réseaux sociaux. Elle a également révélé que la direction du Polisario a menacé ces familles de les empêcher de réclamer une enquête et de saisir les organisations internationales.
L’association a appelé la communauté internationale à agir pour protéger ces étudiantes mineures et leurs familles, estimant qu’il est nécessaire de « faire pression sur le gouvernement algérien pour qu’il respecte ses engagements en vertu du droit international et garantisse la sécurité et la dignité de toutes les personnes sur son territoire ».