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Bruxelles veut un nouveau mandat pour Frontex : Extension du domaine de la sécurité à l’Afrique

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L'UE envisage d'établir des accords de statut avec des pays africains pour permettre à l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) de soutenir la gestion des frontières et déployer des agents de liaison. Selon le Conseil européen sur les réfugiés et les exilés (ECRE), réseau de 105 ONG dans 39 pays européens, Ylva Johansson, commissaire chargée aux affaires intérieures, a proposé l'idée d'un conseil de gestion politique pour l'agence.

En effet, dans la perspective du sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février 2022), l’UE envisage d’étendre le rôle de Frontex dans les pays tiers. Le Conseil de l’UE discute de «la conclusion rapide de modalités de travail comprenant des dispositions sur la coopération opérationnelle dans le domaine du retour, de la réadmission et de la réintégration avec les pays africains et le déploiement d’agent de liaison pour le retour de l’UE (EURLO) afin de renforcer la coopération avec les autorités nationales».
Ces accords suivraient un modèle déterminé en décembre, qui définit un cadre de coopération opérationnelle entre Frontex et les pays tiers, poursuit la même source. Celle-ci cite des «documents de planification internes» qui indiquent que les équipes Frontex déployées pourraient être chargées de «tâches opérationnelles de gestion des frontières dans les pays africains afin d’empêcher les départs dangereux».
ECRE rappelle que les accords de travail de Frontex, en place avec 18 pays, ont été «critiqués pour servir les intérêts étroits de l’UE – tout en maintenant un semblant superficiel de « partenariat » – et pour avoir manqué de supervision». «A une époque où Frontex est sous le feu des projecteurs pour les violations des droits fondamentaux en Europe et aux frontières, et où les mécanismes de responsabilisation semblent inadéquats, il existe des risques liés à l’expansion de l’agence dans les pays tiers», note Josephine Liebl, responsable du plaidoyer à l’ECRE.
Les ONG rappellent que plus d’une douzaine d’enquêtes sur la responsabilité de Frontex pour les violations des droits ont été entamées ou conclues au cours de l’année écoulée, générant des appels à une plus grande surveillance de l’agence en pleine expansion.

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