« La frappe, menée samedi 11 janvier par un drone des FAR au sud de Bir Lahlou, a visé deux véhicules du Front qui ont pénétré dans la zone », située à l’est du Mur des Sables. a fait quatre morts parmi les membres du Polisario, précise des sources sécuritaires marocaines, selon un bilan provisoire.
La tentative d’infiltration dans la zone de Bir Lahlou coïncide avec le déplacement de Brahim Ghali, à la tête d’une délégation du Polisario, à une réunion de l’Union africaine, organisée les 10 et 11 janvier à Kampala en Ouganda, consacrée à l’agriculture.
Comme à leur habitude, les séparatistes cherchent à mener des opérations armées contre les FAR à l’occasion de réunions continentales ou internationales, pour montrer aux participants à ces conclaves que la guerre au Sahara est toujours en vigueur. Autant de subterfuges que la partie marocaine n’ignore pas…
Par ailleurs, les informations en provenance des camps de Tindouf indiquent que le Polisario a réuni, les 3 et 4 janvier à huis clos ses représentants à l’étranger pour faire le bilan de l’année 2024.
Une semaine après la tenue de cet événement, Said Zarwal, membre de la jeunesse du Front, en désaccord avec la ligne politique suivie par B. Ghali, a levé le voile sur certaines vérités annoncées lors de cette réunion. Ce Sahraoui installé en Suède a révélé que Mohamed Amar, représentant du Polisario à New York, a reconnu que depuis le 13 novembre 2020, date du retrait du Polisario de l’accord de cessez-le-feu de 1991, les FAR ont récupéré « 40 km2 des territoires libérés de la république sahraouie ».
Pour rappel, Mohamed Ibrahim Biadillah, ancien coordinateur des milices armées du Polisario, avait mis en garde, en juin 2022, contre l’expansion des FAR dans les « territoires libérés » à l’Est du Mur des Sables, zone qui risque de de se transformer, a-t-il écrit, en « ceinture de sécurité pour le Maroc ». Le même hère a également reconnu que les États-Unis s’opposent à la « création d’un État indépendant au Sahara occidental », et ce depuis le projet de résolution présenté en 2008 par l’administration Bush aux membres du Conseil de sécurité.
Le représentant du Polisario à New York a affirmé aussi que l’actuel rapport de forces au sein de l’instance exécutive de l’ONU n’est pas en faveur du mouvement séparatiste, insistant sur la responsabilité de la France tout en épargnant les États-Unis.