Saisie par O. Raddad d’une requête en révision, la commission d’instruction a ordonné un complément d’information. « Cette décision est un pas vers la révision », a déclaré à la presse Sylvie Noachovitch, avocate du jardinier marocain. « La bataille n’est pas terminée », a-t-elle lancé.
Désigné par l’inscription « Omar m’a tuer », tracé avec le sang de la victime sur la scène de crime, l’ex-jardinier avait essuyé un premier rejet d’une demande de révision en 2002. Sa nouvelle requête, dans l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques et controversées de France, s’appuie sur les progrès de la science en matière d’ADN et sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d’obtenir la révision d’un procès. Ce sont « des éléments probants mettant en doute la culpabilité d’Omar Raddad », avait signalé Me Noachovitch avant le rendu de la décision.
Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, O. Raddad a élu président d’une grâce partielle du français Jacques Chirac, puis d’une libération en 1998. Cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l’innocente donc pas.
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Affaire Omar Raddad : Définitivement blanchi ?
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