L’armée d’occupation a multiplié les frappes mercredi 27 décembre. Le camp de Nur Shams a été visé causant six morts et de nombreux blessés. La veille, Herzi Halevi, chef d’état-major, a affirmé que la guerre « durera encore de nombreux mois ».
L’armée d’occupation israélienne a annoncé, mercredi, que le nombre de militaires abattus depuis le début de l’invasion terrestre de la bande de Gaza a atteint 164 officiers et soldats, ce qui porte à 498 le bilan total des morts depuis le début de la guerre. Le nombre des blessés dans les rangs de l’armée a atteint 2 066 durant cette période, dont 874 blessés lors de l’incursion terrestre dans la bande de Gaza.
Plus tôt dans la journée, l’armée d’occupation a reconnu la mort de trois nouveaux soldats dans ses rangs, lors des combats terrestres en cours avec la résistance palestinienne dans le nord de la bande de Gaza. Plus tard, elle a confirmé la mort de 8 militaires israéliens et de 43 blessés durant les 24 dernières heures.
En vertu de la clause « publication autorisée », les médias israéliens ont révélé leurs grades et les unités et formations dans lesquelles ils opéraient, précisant qu’il s’agit d’un officier et deux soldats, tous membres du bataillon « Shaked », l’un des bataillons d’élite de la « Brigade Guivati ».
Le site Yediot Aharonot a rapporté que l’armée d’occupation a autorisé l’annonce que cinq de ses militaires ont été grièvement blessés lors de combats dans le nord de la bande de Gaza, dont un officier et quatre soldats. Il convient de noter que l’institution militaire israélienne impose un contrôle strict sur la publication du nombre des morts et des blessés au sein de l’armée. La radio de l’armée sioniste a signalé qu’un parachutiste ayant pris part à la bataille dans la bande de Gaza a ouvert le feu et blessé plusieurs de ses collègues à Ashkelon. Cet incident a été imputé à une crise de panique.
En face, la résistance palestinienne ne faiblit pas à Gaza. Ainsi, les Brigades Al-Qassam ont ciblé 4 bulldozers militaires et un char Merkava au nord de la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza. De leur côté, les Brigades Al-Quds, bras armé du Jihad islamique, assurent mené de violents affrontements à la avec les forces d’occupation sur les lignes de front dans la ville de Gaza. Des sirènes ont retenti à Kissoufim, dans la bande de Gaza, signal d’une attaque palestinienne.
Les USA managent la guerre, selon le Hamas
La veille mardi, face aux médias, Oussama Hamdan, chef du Hamas, a affirmé la position claire de Hamas sur « la nécessité de mettre fin à l’agression contre notre peuple », soulignant avoir reçu des propositions d’un « certain nombre de pays liées à ce sujet ». Il a ajouté que le peuple « n’attend pas une trêve temporaire que l’occupation violera par davantage de massacres contre les civils, mais attend plutôt une cessation totale de l’agression ».
Le chef du Hamas a accusé l’administration US « de gérer l’agression » et que « les mains du président américain Joe Biden sont trempées dans le sang des enfants de Gaza ». Il a estimé que l’escalade américaine en mer Rouge est « une tentative ouverte de Washington d’assurer une protection à l’occupation afin qu’elle poursuive sa guerre d’extermination », ajoutant que « l’escalade américaine est un stratagème visant à élargir le cercle de feu ». Dans ce sillage, il n’a pas manqué de saluer « la position du mouvement Ansarullah au Yémen, dans son soutien à ses frères à Gaza, et la poursuite des mouvements populaires mondiaux en solidarité avec Gaza ».
O. Hamdan a appelé les masses libres du monde à « poursuivre toutes les manifestations de solidarité », indiquant la hausse du nombre des morts de « plus de 21 000 martyrs à ce jour dans l’agression contre Gaza ».
Le chef du Hamas a également salué les positions de certains pays européens rejetant les crimes de l’occupation, les appelant à « prendre une décision unifiée au sein de l’Union européenne pour mettre fin à l’agression ». Dans le même temps, il a mis en garde les pays « contre le fait d’accepter les plans du Premier ministre d’occupation, Benjamin Netanyahu, dans la migration forcée de la population de Gaza ».
O. Hamdan a exprimé sa condamnation de « l’assassinat lâche qui a visé le général de brigade des Gardiens de la révolution, le général de brigade martyr Sayyed Redha Moussawi », qui est tombé en martyre lors d’une agression israélienne hier, lundi, qui a visé les environs de la zone du mausolée de Sayyeda Zeinab dans la campagne de la capitale syrienne, Damas. Comme il a également condamné l’agression américaine qui a visé le quartier général des Forces de mobilisation populaire en Irak, pour empêcher la résistance irakienne d’accomplir son devoir envers Gaza.
Il y a quelques jours, O. Hamdan a affirmé, lors d’une conférence de presse, que « l’occupation n’a réussi à atteindre aucun de ses objectifs dans sa guerre contre Gaza » et que « le gouvernement d’occupation est coincé dans une guerre sans horizon, son armée souffre de lourdes pertes et ses officiers fuient le terrain ». Il a réitéré « qu’ il n’y aura pas de négociations concernant les prisonniers de l’occupation » jusqu’à la fin de l’agression, notant que « les prisonniers israéliens sont laissés derrière parce que Netanyahu le voulait » . Il a appelé leurs familles à « décider du sort de vos enfants ».
A rappeler que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, et Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, ont discuté mardi du passage d’Israël à « une différente phase » de sa guerre contre le Hamas à Gaza, selon un responsable US. J. Sullivan a discuté avec ce proche du Premier ministre Benyamin Netanyahu de « la transition vers une nouvelle phase de la guerre pour se concentrer sur des cibles importantes du Hamas », selon ce responsable de l’exécutif américain, qui a requis l’anonymat.
Ont également été évoqués lors de cet échange « les étapes pratiques pour améliorer la situation humanitaire et minimiser le mal fait aux civils » et des « efforts » pour favoriser la libération des otages, toujours aux mains du Hamas.
Mardi, ces hauts responsables ont aussi échangé de la nécessité de « préparer le jour d’après, y compris la question de la gouvernance et de la sécurité de Gaza, d’un horizon politique pour les Palestiniens et d’une poursuite du travail sur la normalisation », a encore déclaré un responsable de la Maison Blanche. La guerre entre Israël et le Hamas a mis en suspens les discussions sur un possible accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, dont le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait dit en septembre se « rapprocher » de jour en jour.
Trafic d’organes dénoncé
A signaler aussi que le bureau des médias du gouvernement à Gaza avait dénoncé, mardi, dans les termes les plus forts la violation par l’armée d’occupation israélienne de la dignité des corps de 80 martyrs palestiniens, en les remettant mutilés et en volant leurs organes. Il a affirmé que « l’occupation a volé les corps pendant la guerre génocidaire qu’elle menait à Gaza, et les avait livrés mutilés au passage de Kerem Shalom pour les enterrer dans le gouvernorat de Rafah ». Et souligné que « l’occupation a remis les corps non identifiés et a refusé de préciser les noms de ces martyrs, ainsi que de préciser les lieux d’où ils ont été volés. Après les avoir examinés, il est devenu évident que les traits des martyrs avaient beaucoup changé, ce qui indique clairement que l’occupation avait volé les organes vitaux des corps de ces martyrs ».
Le communiqué a indiqué que « l’occupation a répété ce crime plus d’une fois pendant la guerre de génocide, et qu’elle avait déjà exhumé des tombes à Jabalia et volé certains corps de martyrs, en plus de cela, elle détient encore des dizaines de corps de martyrs de Gaza ». Et noté que « ce crime s’ajoute à une série de crimes commis par l’armée d’occupation israélienne, après que les États-Unis d’Amérique lui ont donné le feu vert pour commettre des meurtres contre des civils, des enfants et des femmes ».
Le communiqué a lancé un appel à la formation d’une commission d’enquête internationale totalement indépendante sur l’armée d’occupation qui a enlevé les corps des martyrs et volé leurs organes vitaux. Le bureau des médias du gouvernement a exprimé son grand étonnement « devant les positions silencieuses des organisations internationales opérant dans la bande de Gaza, comme la Croix-Rouge, à l’égard de crimes aussi terribles commis par l’occupation », affirmant que « leurs positions sont ennuyeuses, secondaires, confuses et vides loin d’une position humanitaire et morale ».
Cela arrive à un moment où l’occupation israélienne continue de cibler les civils dans la bande de Gaza et de commettre des massacres contre les familles en sécurité dans leurs maisons.
