« Nous avons appris avec une profonde affliction et une grande tristesse la nouvelle du décès de Notre fidèle serviteur feu Abdelhak Lamrini, historiographe du Royaume du Maroc et porte-parole du Palais Royal, que Dieu L’agrée en Sa sainte miséricorde en ces jours bénis du mois de Dou Al Hijja, et l’entoure de Sa vaste magnanimité », écrit le souverain.
En cette douloureuse circonstance, le roi exprime ses condoléances et ses sentiments de compassion aux membres de la famille du défunt, et à travers eux, à ses proches, à ses amis, à ses admirateurs et à la communauté académique et culturelle, suite à la perte de l’un des piliers de leur famille, l’une des figures intellectuelles et culturelles et l’un des fidèles serviteurs du pays.
La meilleure consolation suite à cette perte affligeante, la volonté divine étant imparable, est la contribution intellectuelle et scientifique précieuse publiée par le défunt au cours d’un long parcours de plus de six décennies, au cours desquelles il a occupé de hautes fonctions au service de la noble mission éducative et de la documentation de l’Histoire moderne du Maroc, poursuit le souverain.
Le regretté a ainsi enrichi la bibliothèque nationale par plusieurs œuvres et publications pertinentes et singulières, qui resteront à jamais un témoignage vivant de son éminence intellectuelle, de sa passion pour le savoir, de son abnégation au service de sa patrie, ainsi que de son attachement sincère et indéfectible aux constantes et sacralités de la nation et au Trône alaouite, souligne le souverain.
A. El Merini s’est éteint lundi soir à l’âge de 91 ans. Né à Rabat en 1934, le défunt a marqué la vie intellectuelle, politique et culturelle du Maroc. Il a occupé plusieurs fonctions de prestige au sein de l’appareil royal, notamment directeur du protocole royal. Il était l’une des figures littéraires et intellectuelles les plus marquantes du Maroc. Dès son jeune âge, il avait mémorisé l’intégralité du Coran, et en avait également réalisé une copie manuscrite.
Il a obtenu un diplôme de l’Institut des hautes études marocaines en 1960, suivi d’une licence en lettres à la Faculté des lettres de Rabat en 1962. Il a poursuivi ses études en France, obtenant un diplôme d’études supérieures de l’Institut d’études arabes et islamiques avancées de l’Université de Strasbourg en 1966, puis un doctorat du même institut en 1973. En 1989, il a obtenu un doctorat d’État en littérature à l’Université Mohammed Ben Abdallah de Fès.