Le réseau d’information palestinien Quds a rapporté jeudi que ce responsable a été tué lors d’un bombardement israélien qui a touché sa tente dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Le raid a également fait plusieurs blessés, dont des enfants. Cet assassinat est le dernier d’une série d’assassinats ciblés alors que le régime israélien poursuit sa guerre génocidaire contre Gaza depuis octobre 2023, après une brève interruption au cours de laquelle il a régulièrement violé les termes du cessez-le-feu avec le Hamas, recourant à des agressions meurtrières.
Le Hamas a officiellement annoncé le martyre de son porte-parole. Dans son communiqué, le mouvement affirme que « les attaques israéliennes contre nos dirigeants et porte-parole ne briseront pas notre volonté, mais renforceront notre détermination jusqu’à la victoire ».
Le martyre d’al-Qanou est survenu quelques jours seulement après l’assassinat ciblé par le régime sioniste de deux membres éminents du Bureau politique du Hamas, à savoir Ismaïl Barhoum et Salah al-Bardaweel. Tous deux ont été tués lors de raids distincts contre un hôpital et une tente. Selon le Hamas, le régime sioniste a procédé à l’assassinat d’au moins 11 membres du Bureau politique du mouvement depuis qu’il a lancé sa guerre brutale contre le territoire assiégé. Parmi les personnes assassinées figurent des dirigeants de premier plan tels qu’Ismaïl Haniyeh, Yehya Sinwar, Saleh al-Arouri et Rawhi Mushtaha.
Malgré tout, le Hamas a jusqu’ici fait preuve d’une détermination inébranlable face aux actes de violence perpétrés à son encontre, notamment les assassinats ciblés de ses membres et leaders. Il a exprimé sa résilience et son engagement envers la cause palestinienne, affirmant que le mouvement de résistance est solidement ancré dans l’identité et l’histoire du peuple de Palestine.
Plus récemment, Sami Abu Zuhri, porte-parole de haut rang du Hamas, a souligné que les assassinats n’empêcheraient pas le mouvement de poursuivre sa lutte pour la libération des terres palestiniennes.
Le bilan de la guerre israélienne déclarée au mouvement Hamas dans la bande de Gaza, a grimpé à 50 208 morts depuis le 7 octobre 2023, a indiqué jeudi le ministère de la santé de l’enclave palestinienne assiégée. Le ministère de la santé local fait état, dans son bilan des victimes de la guerre génocidaire israélienne, de « 50 208 morts et 113 910 blessés » depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le mouvement de résistance islamique palestinien. Et de préciser que « 25 corps sans vie et 82 blessés ont été transportés vers les hôpitaux de la bande de Gaza, au cours des dernières 24 heures ».
Le bilan des victimes depuis la reprise de la guerre génocidaire israélienne le 18 mars courant s’élève à « 855 morts et 1 869 blessés », ajoute le ministère de la santé. « Plusieurs victimes sont toujours ensevelies sous les décombres et jonchent les routes, les ambulances et les équipes de la protection civile n’ayant pas parvenu à les atteindre », est-il rapporté.
Israël avait repris le 18 mars sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza en y lançant des frappes d’une ampleur et d’une violence sans précédent depuis l’entrée en vigueur, le 19 janvier, du cessez-le-feu arraché par la médiation du Qatar avec l’aide des États-Unis et de l’Égypte.
Mercredi, les sources d’information ont rapporté que l’armée d’occupation israélienne a frappé plusieurs localités de Gaza, notamment la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire assiégé, blessant plusieurs enfants. Dans le quartier de Saftawi, à Gaza, une famille entière de six personnes a été tuée dans une autre frappe visant leur immeuble. Au moins neuf Palestiniens sont tombés en martyre lors des raids israéliens menés avant l’aube.
La reprise de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza par l’armée israélienne a provoqué un nouveau déplacement de population. « En seulement une semaine, 142 000 personnes ont été déplacées, et ce nombre devrait augmenter », a fait savoir, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, cité par Le journal de Montréal.
Il a rappelé que 90 % de la population de l’enclave palestinienne assiégée a déjà été déplacée au moins une fois entre le 7 octobre 2023 et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en janvier 2025. « Les espaces existant pour la survie des familles se réduisent », a-t-il souligné devant la presse à New York, notant que 17 % de la bande de Gaza fait désormais l’objet d’un ordre d’évacuation de la part de l’armée israélienne. « Les bombardements incessants et les ordres quotidiens d’évacuation, associés à la poursuite du blocage de l’entrée’’ de l’aide humanitaire depuis un mois, et au ‘’refus systématique des mouvements humanitaires à l’intérieur du territoire’’ ont ‘’un impact dévastateur sur la totalité des deux millions d’habitants », a-t-il insisté, déplorant que toutes les ressources à Gaza « sont en train de s’épuiser ».
S. Dujarric a conclu en soulignant que les « partenaires humanitaires alertent sur le fait que les stocks médicaux, de gaz pour cuisiner et de carburant nécessaire pour faire tourner les boulangeries et les ambulances sont dangereusement bas ».