D’après les observateurs, Tel-Aviv s’enfonce de plus en plus dans les sables mouvants de l’enclave palestinienne, sans stratégie de sortie de guerre, cumulant les pertes parmi son armée et portant le nombre de morts parmi les civils palestiniens à des sommets. Trois massacres perpétrés par l’armée sioniste ont fait 47 martyrs et 52 blessés lors des dernières 24 heures. Le Croissant rouge palestinien assure avoir traité une trentaine de blessés parmi les habitants fuient le quartier de Shouja’iya vers les zones d’hébergement dans la ville de Gaza. On y déplore au moins 5 martyrs…. La défense civile à Gaza assure que ses équipes de secours n’ont pas pu atteindre plusieurs martyrs et blessés à Choujaiya suite à un bombardement israélien.
La résistance palestinienne, toutes composantes confondues, s’acharnent à contrecarrer les desseins sionistes dans la bande de Gaza. Au sud, aux alentours de Rafah, les batailles font toujours rage face aux soldats de l’occupation. Les Brigades Al-Qods assurent avoir fait exploser un engin contre un véhicule militaire lors de son incursion à l’est du quartier de Choujaiya dans la ville de Gaza. Des bruits de mitraille incessants étaient entendus en milieu de journée dans la zone. De leur côté, les Brigades Al-Qassam ont ciblé la salle de commandement de l’occupation dans l’axe Netzarim avec des projectiles à courte portée Rajoum de 114 mm. Des sirènes ont retenti à Nahal Oz dans l’enveloppe de Gaza. La veille, l’armée israélienne est tombée dans une embuscade aux alentours de Rafah en perdant des véhicules et des hommes, dont un char Merkava. Jouissant d’un soutien américain, la guerre israélienne contre Gaza a fait environ 124 000 martyrs ou blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d’enfants.
Tournis chez Tsahal
Des dizaines de soldats de réserve israéliens ont annoncé leur refus de reprendre le service militaire dans la bande de Gaza et ont signé la première lettre dans ce sens, depuis le début de la guerre le 7 octobre, rapportaient, mardi 25 juin, les médias israéliens.
Le Haaretz a révélé que « 42 soldats de réserve, qui ont servi dans l’armée pendant la guerre actuelle, ont signé fin mai la première lettre de refus de servir au sein de Tsahal, depuis le début de la guerre ». Dix d’entre eux ont signé la lettre de leur nom complet et les autres de leurs initiales et y ont déclaré que « les six mois pendant lesquels nous avons participé à l’effort de guerre nous ont prouvé que l’action militaire à elle seule ne permettra pas de ramener les personnes kidnappées. »
Tel Aviv estime qu’il y a 120 captifs israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d’entre eux ont été tués lors des raids lancés par les forces d’occupation. Ces dernières détiennent environ 9 500 Palestiniens dans leurs prisons.
« Nous ne retournerons pas au service militaire à Gaza, même si nous payons le prix de notre position », ont ajouté les militaires israéliens.Lesquels ont exprimé leur rejet de l’attaque terrestre en cours contre la ville de Rafah (sud) de Gaza depuis le 6 mai, au cours de laquelle les forces d’occupation ont pris le contrôle du côté palestinien du passage terrestre de Rafah avec l’Egypte. « Cette invasion, en plus de mettre en danger nos vies et celles de personnes innocentes à Rafah, ne ramènera pas vivants les captifs israéliens. Soit Rafah, soit les captifs, et nous choisissons les captifs », assurent-ils. « C’est pourquoi, après la décision d’entrer à Rafah au détriment d’un accord d’echange, nous, soldats de réserve, hommes et femmes, déclarons que notre conscience ne nous permet pas d’ignorer la vie des personnes kidnappées et de gâcher un autre accord. »
Les factions palestiniennes accusent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’entraver un accord de cessez-le-feu contre un échange de prisonniers, après des mois de négociations indirectes sous la médiation de l’Égypte et du Qatar et avec la participation des États-Unis. En mai dernier, le Hamas et le reste des factions palestiniennes ont accepté une proposition d’accord entre l’Égypte et le Qatar, mais Benyamin Netanyahu l’a rejeté, affirmant qu’elle ne répondait pas aux conditions d’Israël.
Les forces d’occupation israéliennes assiègent la bande de Gaza depuis 18e années, et leur guerre a forcé environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, avec une grave pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments.
Le Haaretz a rapporté que l’armée d’occupation a besoin de « 8 000 soldats immédiatement pour couvrir ses pertes pendant la guerre contre Gaza ». Yuli Edelstein, chef de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, a affirmé son indépendance par rapport à la coalition en ce qui concerne la question du recrutement militaire, en reportant le vote sur la loi soutenue par le ministère de la Défense, en raison, selon lui, de l’échec de parvenir à un « large consensus » sur cette question.Il a expliqué lors de la discussion qu’il « refusait de mobiliser la coalition », ajoutant : « soit nous rejetons tous la demande de l’armée israélienne, soit nous sommes tous d’accord sur quelque chose ».
Il y a quelques jours, les médias israéliens ont révélé que « l’armée travaillait actuellement à la création d’une nouvelle division de réserve, compte tenu de son besoin urgent de milliers de combattants supplémentaires ». En outre, Herzi Halevy, chef d’état-major, a informé le gouvernement d’occupation du besoin de l’armée de « 15 nouveaux bataillons, selon la radio d’occupation, en raison du grave manque en terme d’effectifs au sein de Tsahal ».
Benny Gantz, chef du Parti de l’unité nationale en Israël, a déclaré que la sécurité d’Israël nécessite davantage de soldats, tandis que Yair Golan, chef du Parti travailliste, a appelé à ce que tout le monde soit obligé d’effectuer son service militaire.
La radio militaire d’occupation a rapporté qu’au neuvième mois de la guerre contre Gaza, les unités de réserve de l’armée ont commencé à rechercher des volontaires pour combattre, et ce à travers des publicités sur l’application WhatsApp.
Et l’affaire risque de se compliquer davantage pour l’establishment sioniste au regard de la montée en puissance de la résistance en Cisjordanie. Jeudi, des médias israéliens ont fait état d’un incident « pas facile » au cours duquel un officier a été tué et 17 autres blessés à Jénine. Le correspondant militaire de la chaîne israélienne 14 a souligné pour sa part que le Conseil des ministres discutera, dans la soirée, des évènements en Cisjordanie. L’appareil de sécurité israélien sera obligé de fournir de nombreuses explications sur ce qui s’y est passé…
Soutien US total
Un haut responsable américain a révélé l’ampleur de l’aide fournie par les Etats-Unis à Israël depuis le 7 octobre. S’exprimant dans le Washington Post, ce responsable qui affirme que l’administration Biden a « inondé » l’entité sioniste d’armes et de munitions, le montant total du matériel fourni s’élève à 6,5 milliards de dollars. Il affirme qu’aucune livraison n’a été suspendue à ce jour, en dehors de l’envoi de bombes de précision.
« Il s’agit d’un engagement massif », et ce malgré la désapprobation de la Maison Blanche (devant l’opinion publique) face au nombre de victimes civiles ou certaines stratégies d’attaque, a-t-il précisé, ont rapporté les médias israéliens.
Le Washington Post a par ailleurs indiqué que des experts US en transfert d’armes avaient entrepris de faire la lumière sur les accusations d’Israël concernant un ralentissement présumé dans le transfert d’armes, en examinant le détail du matériel fourni avec des membres de la délégation de Yoav Gallant. « Les goulots d’étranglement dont Israël fait état s’expliquent par un système bureaucratique complexe qui se traduit par certaines lenteurs », a expliqué le responsable, affirmant que cette complexité était justifiée.
D’autres hauts responsables américains avaient admis un ralentissement dans le transfert d’armes américaines à Israël, l’expliquant par le fait que l’entité sioniste « avait omis de passer des commandes » en matériel ces deux derniers mois. Il semble toutefois que dans le cadre de la visite du ministre de la Défense israélien à Washington, des avancées pour résoudre le problème ont été réalisées, d’après ce que la Maison Blanche a fait savoir mercredi.