Plusieurs chefs d’États, ministres et es déléguées étaient rassemblés pour la 5ᵉ réunion de coordination entre l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux. Les présidents des Comores, du Kenya, de l’Égypte, du Sénégal, de la RDC, de Djibouti, du Gabon ou encore du Nigeria étaient présents.
Si l’intégration économique sous-régionale était au cœur du programme, les questions sécuritaires se sont invitées dans les échanges. Azali Assoumani, le président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine, a déploré lors de son discours d’ouverture une Afrique « en proie aux fléaux de la division et des conflits sanglants ». Il a notamment cité la crise à l’est de la RDC, un conflit qui, selon lui, « déstabilise la région, voire l’Afrique tout entière ». Félix Tshisekedi, président congolais, a discuté de cette situation avec le chef d’État kényan William Ruto, en marge de la réunion à Nairobi. Ils restent « optimistes », affirme la présidence congolaise.
La guerre au Soudan a aussi été évoquée. Devant la presse, Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu « permanent et sans conditions ». Tout en rappelant que de précédentes tentatives ont échoué, il a appelé à une réponse diplomatique coordonnée. Notamment entre l’Union africaine et l’Igad, l’autorité est africaine pour le développement. Le président kényan a aussi indiqué sur Twitter avoir discuté de cette crise soudanaise avec le chef d’État égyptien dimanche. Les deux vont, avec d’autre pays, « travailler à mettre fin au conflit au Soudan », a affirmé W. Ruto. Dans un communiqué, ce dernier a aussi appelé à un cessez-le-feu « urgent » au Soudan. Il a expliqué avoir échangé par téléphone à ce propos avec le général al-Burhan samedi soir, ainsi qu’avec le président de la transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno.
