Dans le site Maariv ont lit qu’« Avivi a accordé une interview à la radio israélienne dans laquelle il évoquait l’anxiété qui prévaut dans l’armée israélienne après les récents événements avec le Hezbollah » à la frontière libano-palestinienne. « En Cisjordanie, lors d’incidents de dommages à la frontière, nous avons utilisé le feu. Nous devons prouver que nous n’accepterons pas que notre force de dissuasion soit affaibli menacée », a ajouté le haut gradé sioniste.
Le même général a poursuivi en disant que « le jour où nous avons contracté l’accord sur le gaz traduit le début de la détérioration de nos frontières, en mer en passant par les hameaux de Chebaa. C’est un gros problème qui doit être résolu », soulignant « qu’Israël doit être plus insistant et plus fort le long de ses frontières ».
Concernant le refus des réservistes de servir, il a déclaré qu’il « est temps que l’armée israélienne traite cette question de manière décisive. Ces réservistes devraient avoir honte, car en raison de leurs opinions politiques, ils mettent en danger la sécurité d’Israël et l’unité de l’armée israélienne voire ils nuisent à notre dissuasion. » Il n’a pas oublié non plus de rappeler qu’«une partie de ce que nous voyons aux frontières libanaises est liée à cette affaire. Ils n’ont jamais honte. L’armée doit agir de manière décisive, et quiconque se rebelle contre le service national doit être soumis à des mesures disciplinaires ».
Matan Kahana, membre de la Knesset israélienne, a déclaré à la Douzième chaîne que « le danger est clair et immédiat », notant que « les pilotes qui ne se conforment pas au service sont ceux qui organisent les opérations de l’armée de l’air et ceux qui contrôlent les opérations de l’Armée de l’Air. » Il a expliqué que la majorité sont des réservistes, donc c’est important et crucial, soulignant que « toute cette ambiance que nous vivons nuit à la sécurité d’Israël. Nous voyons ce que Nasrallah dit et ce qu’il fait avec audace. Regardez comment il se comporte aux frontières. Ecoutez toutes ses déclarations ». Il a noté que « Nasrallah sait qu’Israël n’est pas en bonne situation, et je dis que la responsabilité revient au Premier ministre ».
Les médias israéliens ont rapporté que quatre mille réservistes, dont des pilotes, des navigateurs et des combattants des unités Sayeret Matkal et Shayetet 13, ainsi qu’un officier du renseignement, ont menacé d’arrêter leur service si les amendements judiciaires sont approuvés.
Il y a deux jours, Yisrael Katz, ministre de l’Énergie et des Infrastructures et membre de la Knesset, a déclaré que « les pilotes qui annoncent qu’ils refuseront de servir dans l’armée israélienne en raison de leur opposition à la législation judiciaire encouragent Nasrallah à croire que s’il attaque Israël, il n’aura pas la capacité d’affronter les tirs de roquettes ».
Un autre responsable de l’establishment sécuritaire et militaire de l’occupation a décrit au journal Israel Hayom ce « qu’Israël traverse est un désastre à tous les niveaux, tandis que « les responsables jouent avec le feu ».
Des dizaines de milliers de colons israéliens à Tel-Aviv manifestent chaque semaine contre le projet d’amendements judiciaires, avec la participation de réservistes et de commandants du Mossad, du Shin Bet et de la police, dans des manifestations sans précédent qui ont plongé Israël dans une crise politique majeure.
Il y a quelques jours, le journal Israel Hayom a rapporté que les rapports des services de renseignement indiquaient que « l’atmosphère intérieure générale qui règne en Israël et les menaces de rébellion de la part des réservistes dévoilent la fragilité de la dissuasion israélienne dans la région. »
Fin mars dernier, B. Netanyahu a annoncé la suspension du plan d’amendement judiciaire qu’il a lancé, sous le poids des grèves et des manifestations de masse, jusqu’à la session d’été de la Knesset, qui a débuté le 30 avril et dure 3 mois. Il a clairement indiqué qu’il a reporté son plan jusqu’à un dialogue avec l’opposition, soulignant qu’il ne l’abandonnerait pas. Les observateurs soulignent que son entêtement à cela alimentera le mouvement de contestation.
Le lundi 10 juillet, la Knesset a fait passer une mesure de ces amendements. Dans une première lecture, elle a voté par 64 voix contre 56 en faveur d’une mesure visant à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur « le caractère raisonnable » des décisions du gouvernement.