« La solution consiste à promulguer des articles dans le code pénal visant à sanctionner ces actes, avec des années d’emprisonnement. C’est ce que nous avons fait. Nous allons mettre un terme à ce qui se passe sur Tiktok et YouTube, comme par exemple filmer la vie privée des gens sans leur permission », a précisé Abdellatif Ouahbi dans une interview accordée, lundi soir, sur 2M.
A. Ouahbi a constaté qu’ « il y a une anarchie médiatique. Il n’y a pas de loi. Sur YouTube, des personnes disent ce qu’ils veulent envers un ministre ou un responsable (…) Nous allons adopter un texte spécial pour pénaliser ces dérapages ».
En décembre 2022 à la Chambre des représentants, le ministre s’était engagé à traiter de manière « stricte » la diffamation sur les réseaux sociaux et les sites web. « La dignité des gens et leur vie intime sont sacrées et intouchables », avait -t-il martelé. « Dans le prochain code pénal, il y aura des sanctions sévères contre ceux qui partagent des photos via WhatsApp ou Facebook, et ceux qui ne sont pas journalistes et le font via des pages Web ou sur YouTube pour attaquer la vie privée des personnes », avait-il encore promis.
Nul besoin d’ergoter sur les répercussions de ce tour de vis sur la liberté de parole et d’expression, tous deux garantis par la Constitution. Mais il y a une autre question qui suscite tout aussi autant de débats parmi les acteurs et observateurs politiques. Surtout lorsque des leaders politiques, et non des moindres, font des sorties explosives, comme c’est le cas pour Abdelilah Benkirane, actuel leader du PJD et ancien Chef du gouvernement. Le chef de file des islamistes vient de taxer de « voleur » Aziz Akhannouch, actuel chef de la majorité au charbon, et de « dépravé » le ministre de la Justice lui-même.
Attendons pour voir…