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Washington parle de paix : Et arme jusqu’aux dents Tel-Aviv !

La barbarie à visage israélien s’exprime toujours de la façon la plus hideuse dans la bande de Gaza. L’occupation a commis pas moins de 7 massacres contre des familles, faisant 71 martyrs et 112 blessés au cours des dernières 24 heures. Des maisons ont été bombardées à Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, et 12 Palestiniens ont trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi à Rafah. En dépit de tout cela, Washington persiste à alimenter son protégé israélien en armes.
Washington parle de paix : Et arme jusqu’aux dents Tel-Aviv !

L’Unicef a affirmé le martyre de 13.750 enfants palestiniens depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza. Nul besoin de faire un parallèle avec le conflit qui dure en Ukraine pour se rendre à l’évidente réalité du génocide en cours à Gaza depuis le 7 octobre. Si l’administration US donne l’impression de maintenir jets les ponts des négociations pour aboutir à un arrêt des combats, en dépit de la résistance israélienne à toute concession à faire au Hamas, il n’en reste pas moins que l’autre face de Janus renseigne plus sur le véritable commanditaire de la guerre en cours au Moyen Orient. En effet, l’administration Biden continue à surarmer sa base régionale avancée. Ainsi, pas moins de 1.800 MK84 de 2.000 kg et 500 MK82 de 500 kg, bombes ultra-destructrices, enrichiront le catalogue de la mort de l’armée sioniste. A cela s’ajoute le feu vert accordé par le département US pour la livraison à Tsahal de pas moins de 25 chasseurs furtifs F-35, outre des réacteurs ad-hoc.

En dépit de tout ce luxe de matériel de guerre, il faut se rendre à l’évidence que la résistance palestinienne ne se laisse pas compter. En effet, en ce vendredi, des hélicoptères de l’armée israélienne ont atterri dans la bande de Gaza pour transporter plusieurs soldats blessés. Cela est survenu après que es combattants d’Al-Qassam ont pris pour cible un groupe de soldats d’occupation retranchés à l’intérieur d’une maison avec un obus TBG, à proximité de l’hôpital Nasser, à l’ouest de Khan Younes. Bilan de l’opération tel que communiqué du côté israéliens, 16 soldats ont été blessés, dont six dans un état grave, en plus d’un décès. A cette opération s’ajoute une autre revendiquée par les brigades d’Al-Qods contre une escouade de l’armée sioniste. Au moins six soldats ont été touchés. Par ailleurs, une salve de missiles a ciblé l’enveloppe de Gaza.

Sur ces entre-faits, Politico a signalé que le Pentagone mène des négociations préliminaires pour financer une force de maintien de la paix à Gaza. Sur le même sujet, Benny Gantz, en déplacement à Washington, a informé le cabinet Netanyahu que le dossier de la force arabe d’interposition avance. Ainsi, on prévoit pour ce déploiement l’implication de trois armées arabes. Américains et Israéliens mettent la charrue devant les bœufs. Surtout que la guerre persiste encore à Gaza, comme sur d’autres axes de la résistance. Le Hamas et les autres composantes de la résistance palestinienne qui bataillent de pied ferme n’ont-ils pas le droit au chapitre ? En attendant, de rudes combats se déroulaient encore aux alentours de l’unité hospitalière d’Al-Shifa. Et d’après le décompte fait par Israël, dans cette seule zone, une soixantaine d’attaques ont été menées par les Palestiniens.

L’arme de la famine

A signaler qu’Israël a dénoncé ce 29 mars un rapport des Nations unies mettant en garde contre une famine imminente à Gaza, en affirmant que l’évaluation contenait des inexactitudes, des sources douteuses et des lacunes.
Israël « reconnaît les conséquences malheureuses de la guerre sur la population civile de Gaza », a déclaré l’organe du ministère israélien de la Défense qui coordonne les activités civiles de l’armée dans les territoires palestiniens (Cogat). Mais Israël ne s’occupe pas de la distribution de nourriture à Gaza, a-t-il ajouté, accusant des agences de l’ONU d’être incapables de gérer la quantité d’aide qui y arrive chaque jour. « A tout moment, des centaines de camions sont bloqués du côté gazaoui au point de passage de Kerem Shalom après avoir été entièrement traités par les autorités israéliennes », ajoute le Cogat.

Selon un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié le 18 mars, sur lequel se base l’ONU, un habitant sur deux dans l’enclave palestinienne connaît une situation alimentaire catastrophique, en particulier dans le nord de la bande de Gaza menacé de famine, des conclusions qui ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale.

Les relations sont tendues entre certaines agences onusiennes et Israël, notamment l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a signalé la semaine dernière qu’Israël lui avait définitivement interdit d’effectuer des livraisons d’aide dans le nord de la bande de Gaza.

Le Cogat a également remis en question l’exactitude d’une ligne du rapport selon laquelle une moyenne quotidienne de 500 camions, dont 150 transportant de la nourriture, arrivaient à Gaza avant le début de la guerre le 7 octobre, contre 60 camions de nourriture après. « Avant la guerre, seuls 70 camions par jour en moyenne transportaient de la nourriture », a écrit le Cogat, sans fournir de source. Israël a également critiqué le fait que l’évaluation de l’IPC citait le nombre de victimes rapporté par le ministère de la Santé du Hamas, affirmant que les membres de l’organisation classée « terroriste » par Israël avaient un « intérêt stratégique » à donner des informations trompeuses. En outre, estime le Cogat, le rapport contient de nombreuses erreurs factuelles, tels le recours à des sources problématiques et l’exclusion d’informations importantes. Nombre de recommandations du rapport suggèrent des mesures qu’Israël a déjà prises pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, affirme encore le Cogat.

Plus de 1,1 million de Gazaouis sont confrontés à « une situation de faim catastrophique », proche de la famine, « le nombre le plus élevé jamais enregistré » par l’ONU, avaient alerté le 18 mars les agences spécialisées onusiennes, dans la foulée de la publication de ce rapport. « La communauté internationale devrait avoir honte de ne pas réussir à stopper » la famine imminente, s’était indigné sur X Martin Griffiths, responsable des Affaires humanitaires des Nations Unies. Dans le précédent rapport IPC, publié en décembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) considéraient la famine comme « probable » d’ici la fin mai dans le nord de la bande de Gaza. « Sans changements dans l’accès à l’aide humanitaire, la famine arrive » dans le nord, avait déclaré à l’AFP le 19 mars Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO. « Il est possible qu’elle sévisse déjà dans le nord, mais nous n’avons toujours pas été en mesure de le vérifier », faute d’accès aux territoires concernés. Les critères de l’IPC pour déclarer une famine ne sont pas techniquement remplis mais d’ores et déjà « des habitants de Gaza meurent de faim », s’était alarmée Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, dans un communiqué.

 

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